Moi, Stéphanie (aka Elaura),
administratrice du blog Bit-lit.com,
rédactrice,
maman, sorcière, metalhead, Janeite, chieuse à plein-temps. Aime le thé et les kilts.
Ma vie, mon œuvre, mes bafouilles.






mercredi 28 août 2013

Le Maître de Rampling Gate et autres nouvelles

Le Maître de Rampling Gate
et autres nouvelles

Anne Rice - Rachel Caine - Melissa de la Cruz - Tessa Gratton - Maggie Stiefvater

Editions : Hachette
Collection : Black Moon
Sortie le 4 juillet 2012



Présentation de l'éditeur :

Julie et Richard héritent d'une grande propriété mais, sur son lit de mort, leur père a été formel : « Rampling Gate » est hantée, elle doit être détruite pierre par pierre. Pourtant, après l'avoir visitée, les jeunes gens tombent sous le charme de la vieille demeure. Ils ne peuvent se résoudre à exécuter l'ordre de leur père, d'autant plus que les villageois y sont, eux-aussi, très attachés. Ils s'y installent. Quelque temps plus tard, un rêve étrange tire la jeune fille de son sommeil. Elle descend dans leur salon et se retrouve face au Maître de Rampling Gate. 
Dans ce recueil, 9 nouvelles, dont un inédit de la maîtresse du fantastique : Anne Rice.

Mon avis :

Un recueil de nouvelles qui ne manque pas de charme, mais dont la pièce maîtresse reste tout de même le retour d’Anne Rice dans l’ère victorienne peuplée de vampires. Un petit bijou de poésie, bien trop court à mes yeux, qui auraient aurait mérité d’être plus largement développé.
La frustration se fait sentir mais tant pis, nous prenons tout de même ce que l’auteur nous donne avec un plaisir non dissimulé, et je dirais même, que le moment en devient presque jouissif.
Les derniers écrits de la grande dame publiés en France n'ont pas été totalement convaincants, aussi, ces quelques pages nous réconcilient avec sa plume et son talent.

Mais les autres nouvelles ne sont pas en reste, même si certaines paraissent bien fades à côté de celle-ci.
Maggie Stiefvater, Rachel Caine ou encore Melissa de la Cruz nous offrent de petites histoires sympathiques, aussi différentes les unes que les autres, dont certaines se situent dans l’univers de leurs séries à succès.

Cependant, il est difficile de passer après la maîtresse incontestée du roman fantastique vampirique, aussi, sachez que les éditions Hachette vont publier cette nouvelle seule, dans un autre format dès le 11 septembre prochain.


mardi 27 août 2013

L'étrange Dr Cole

L'étrange Dr Cole
d'Eve Silver

Editions : J'ai Lu
Collection : Aventures et Passions
Sortie le 20 janvier 2010


Présentation de l'éditeur :

Darcie Finch a tout juste vingt ans quand elle pousse la porte d'un bordel dont la tenancière n'est autre que sa sœur Abigail. Ce n'est pas son talent de dessinatrice qui la fera vivre, alors elle est prête à tout elle aussi, puisque c'est cela ou mourir. Mais sa sœur la renvoie aussi sec : " Va voir le Dr Cole de ma part, seulement méfie-toi de lui : il est dangereux ! " 
En effet, il est inquiétant, ce médecin aux yeux gris qui accepte d'engager Darcie comme bonne à tout faire. Quelles sont ces recherches qu'il mène, dans le secret de son laboratoire ? Cela a-t-il un rapport avec les meurtres commis dans les bas-fonds de Londres ? Malgré sa peur, Darcie se sent de plus en plus fascinée par cet homme, qui est peut-être un fou... peut-être un génie... ou peut-être l'homme de sa vie.

Mon avis :

Une romance intéressante qui, même sans être totalement novatrice, offre tout de même une atmosphère gothique quelque peu oubliée des romances historiques contemporaines.
L’auteur nous amène dans un Londres victorien où les différences entre classes sociales n’ont jamais été aussi fortes, où la violence n’est jamais loin. 
Avec force détails, nous plongeons directement dans cette aura particulière sans peine, chaque coin de rue devenant même sombre et inquiétant.
Là, la jeune Darcie tente de faire sa place chez cet étrange Dr Cole, ne perdant jamais de vue qu’il est difficile de se fier aux apparences. Pourtant, il se passe de bien étranges activités dans le laboratoire du Docteur, la nuit…

Flirtant avec intelligence du côté des romans fantastiques connus de l’époque (le Dr Jekyll et Mr Hyde en tête), Eve Silver s’amuse à jouer avec les codes du genre pour nous conter une jolie histoire d’amour sur fond de tragédie, portée par des personnages attachants. L’ensemble est plutôt réussi et permet de passer un agréable moment de lecture.

lundi 26 août 2013

Jeu de piste

Alpha et Oméga tome 3
Jeu de piste

de Patricia Briggs
Edition : Milady
Sortie le 28 septembre 2012


Présentation de l'éditeur :

Depuis que les loups ont révélé leur existence, c’est sur Charles, l’exécuteur du Marrok, que repose la responsabilité de discipliner les meutes des États-Unis. Bien qu’il endosse ce rôle avec stoïcisme, sa compagne, Anna, devine la violence qui le ronge de l’intérieur. Détourné provisoirement de sa fonction de bourreau, Charles devient un héros malgré lui pour aider le FBI à traquer un dangereux tueur en série. Un tortionnaire qui considère les loups-garous comme des proies de premier choix...



Mon avis :

Un troisième tome qui prouve encore une fois, même si ce n’est pas nécessaire, que Patricia Briggs est vraiment la reine incontestée de l’Urban Fantasy. Dans la continuité du sixième opus de la série princeps Mercy Thompson, Jeu de Piste est non seulement un excellent roman de Bit-lit, mais il se paie le luxe de s’envelopper d’une aura de polar rondement bien mené, ne laissant rien au hasard : psychologie des personnages, intrigues palpitantes, questionnements sur les véritables intentions des protagonistes et crimes particulièrement vicieux. 

Nous retrouvons bien évidemment notre couple phare, Charles et Anna, qui doivent affronter cette fois-ci des ennemis pour le moins inattendus. Sans parler du poids de la fonction principale de Charles qui commence à le ronger de l’intérieur. Être l’exécuteur du Marrok n’est pas sans conséquences et Charles a bien du mal à mener de front sa vie de couple et sa mission. 
Aider le FBI dans une enquête pour divers meurtres était une bonne idée, mais plutôt risquée. L’auteure a eu l’intelligence de ne pas tomber dans les travers du genre, restant fidèle à la trame de la série et surtout son univers, d’ailleurs, celui-ci est toujours aussi passionnant.

Nos héros ont évolué fort positivement, même Charles qui, malgré sa violence contenue, nous étonne au fil des tomes. Quant à Anna, la louve craintive des débuts laisse place à une femme forte et déterminée, consciente de son pouvoir et surtout enfin à sa place. Le couple fonctionne toujours aussi bien et l’auteure nous étonne même en nous offrant une scène particulièrement sensuelle, chose plutôt rare chez elle.

Encore une fois, Patricia Briggs nous donne un plaisir fou, et arriver à la fin du livre est une torture. Dès la dernière ligne, le manque se fait sentir, on en veut encore.


jeudi 22 août 2013

Aimer encore

Aimer Encore
de Carolyn Jewel

Editions : J'ai Lu
Collection : Aventures et Passions
Sortie le 3 avril 2013


Présentation de l'éditeur :

Le comte de Banallt est un séducteur né, mais son charme ne semble pas opérer sur Sophie Evans. Quatre ans plus tard, lorsqu'elle se retrouve veuve après la mort de son mari, un libertin notoire, Banallt se promet de la conquérir.


Mon avis :

Plus connue pour ses romances paranormales en France (rappelons-nous qu’elle a écrit le tome 4 de la série Crimsom City : La ville sombre), Carolyne Jewel excelle pourtant dans le registre de la romance historique.

Aimer encore est un roman doux-amer, où l’amour s’il est bel et bien présent, est une source de souffrance. Les deux protagonistes s’aiment depuis des années, en secret, car tout deux sont mariés. Ils ont vécu des tragédies et pour Sophie, suivre l’élan de son cœur a causé sa perte. Pourtant, la lumière viendra de la persévérance de chacun, l’un dans la reconquête de l’amour de sa vie, l’autre dans sa propension à tout faire pour l’éviter. Chacun de leur affrontement permettra de découvrir, pas à pas, l’histoire des ces héros blessés par la vie. 

Si la trame paraît plutôt classique, la force de l’auteure est d ‘avoir utilisé un processus narratif intelligent, qui permet réellement d'approfondir la psychologie des personnages. Les flash-back nous font vivre leur première rencontre, leurs premiers échanges, mais surtout, toucher du doigt cette étrange relation qui s’installe. 
Une romance toute en retenue, qui s’attarde plus sur les émotions et les sentiments de ses protagonistes que sur l’action, mais qui n’en demeure que plus touchante. Un très beau moment de lecture.

Coup de foudre à Austenland


Coup de foudre à Austenland

de Shannon Hale

Editions : Charleston
Sortie : le 10 mai 2013



Présentation de l'éditeur :

Jane Hayes est une jeune New Yorkaise en apparence tout à fait normale, mais elle a un secret : son obsession secrète pour Mr Darcy, ou plus précisément pour Colin Firth jouant Mr Darcy dans l'adaptation de la BBC de Pride and Prejudice.
Résultat, sa vie amoureuse est proche du néant : aucun homme n'est à la hauteur de la comparaison.

Quand une riche parente lui laisse en héritage un séjour de 3 semaines dans un centre chic pour les Austen-addicts, les fantasmes de Jane impliquant une rencontre fortuite avec un héros tiré tout droit de l'époque de la Régence deviennent un peu trop réels. Cette immersion dans cet Austenland réussira-t-elle à débarrasser Jane de son obsession pour lui permettre de rencontrer un vrai Mr. Darcy ?

Mon avis :

Qui n’a jamais rêvé de rencontrer son Mr Darcy ? 
Voilà un livre qui parle enfin de notre obsession du mâle parfait à la mine renfrognée, mais gentleman jusqu’au bout des ongles. 

Coup de foudre à Austenland déculpabilise les Janéites que nous sommes et cela fait un bien fou.

Même si l’héroïne peut nous agacer parfois dans sa manière toute personnelle de ne pas assumer sa passion pour Jane Austen (depuis quand doit-on cacher son DVD d’Orgueil et Préjugés ?), Jane Hayes est attendrissante dans sa tentative désespérée d’oublier son héros de fiction préféré et de se raccrocher à la réalité. Son immersion dans le monde Austenien est jouissive et nous rions souvent de bon cœur à ses réactions impulsives. 

Les personnages secondaires ne sont pas en reste et apportent une touche comique et fortement décalée plutôt plaisante. Mais si le ton de la comédie est fortement présent, il n’en reste pas moins une impression étrange à la fin de la lecture, certainement voulue par l’auteure. En effet, vivre son fantasme jusqu’au bout peut avoir des conséquences et l’envers du décor peut vraiment donner à réfléchir.

Un petit moment de lecture fort sympathique donc, que nous avons hâte de voir adapté à l’écran, la date de sortie du film en France (produit par Stephenie Meyer et réalisé par Jershua Hess) sera bientôt annoncée.

Princesse Impériale

Princesse Impériale
de Jeannie Lin

Editions : Harlequin
Collection : Best-Sellers
Sortie le : 1er mai 2013


Présentation de l'éditeur :

Chine, 824.
Fei Long n’a pas le choix : s’il veut sauver l’honneur de sa famille, il doit à tout prix trouver une remplaçante à sa sœur fugitive, censée épouser un seigneur khitan sur ordre de l’empereur. Hélas, à seulement deux mois de la cérémonie, il désespère de rencontrer la candidate idéale. Jusqu’à ce que son chemin croise celui de Yan Ling, une ravissante servante au tempérament de feu.

Bien sûr, elle n’a pas l’élégance et le raffinement d’une princesse impériale, mais avec un peu de volonté – et beaucoup de travail –, elle jouera son rôle à la perfection, Fei Long en est convaincu. Oui, Yan Ling est la solution à tous ses problèmes. A condition qu’il ne tombe pas sous son charme avant de la livrer à l’empereur…

Mon avis :

Parfois, au détour de quelques publications sommes toutes assez classiques, les éditions Harlequin nous étonnent en éditant des petites perles originales, qui se démarquent par leur fraîcheur, leur contexte historique ou leur personnages. Princesse Impériale fait partie de ces très agréables surprises qui nous prouvent que nous pouvons encore être très émus sans s’y attendre.

Nous quittons nos lieux de prédilection habituels pour nous évader en Chine médiévale, en 824, sous la dynastie des Tang. Là, deux êtres que rien ne prédestinait à se rencontrer vont s’apprivoiser, s’aimer doucement pour finalement laisser éclater leur passion aux tous derniers instants.
Fei Long et Yan Ling forment un couple romantique comme on les aime tant, de ceux qui nous font rêver et voyager en même temps. L’auteur ayant eu l’intelligence de respecter les traditions de l’époque, les protagonistes ne partiront jamais dans les grandes déclarations. La pudeur des sentiments était de mise, mais la tension sensuelle entre nos deux héros est puissante et c’est ce qui fait le charme de cette romance tout en retenu.

Poétique et d’une beauté atypique, ce petit bijou nous fait voyager à travers le temps et les cultures d’une admirable façon et pour sa première publication chez Harlequin, Jeannie Lin apparaît déjà comme un nom à ne surtout pas oublier.
Coup de cœur assuré.

jeudi 8 août 2013

Period Dramas, mon amour...




Comme tu le sais lecteur, je suis une fan inconditionnelle de Jane Austen, des period dramas et de la romance historique de manière plus générale.

L'on pourrait se demander pourquoi les histoires d'amour quelque peu datées, surannées et d'une politesse exacerbée font battre mon petit cœur. A une époque où la romance érotique ou plus vulgairement les mummy porn sont à l'apogée de leur triste gloire, un très prude Raison et Sentiments de Jane Austen apparaît comme un O.V.N.I. Littéraire ou comme une tâche sur un étalage dédié à la bistouquette. Oh, comprends moi bien lecteur, je n'ai personnellement rien contre la littérature érotique, j'en ai lu beaucoup et de très bonne qualité. J'ai, par contre, beaucoup plus de mal avec les dernières parutions qui font bien parler d'elles, où, tu m'excuseras, la vulgarité prime sur la beauté.



Jane Austen donc, pour revenir à nos moutons, et ses magnifiques histoires qui finissent toujours bien. D'éclatants mariages d'amour malgré les différences de classes sociales, de caractères ou les années de séparation. Voilà qui fait réellement rêver les romantiques que nous sommes. Car oui, je suis persuadée, lecteur, que toi aussi, tu as l'âme d'un romantique.

Je parle de Jane Austen, car elle est certainement l'auteure dont les œuvres ont été quasi toutes adaptées à l'écran, qu'il soit petit ou grand. Mais je pourrais en dire autant d'autres auteures comme Elizabeth Gaskell, dont l'engagement social, à une époque victorienne où les femmes n'avaient que peu de place, est un véritable exemple de courage, ou les écrivains phares de romance actuels, comme Lisa Kleypas ou Mary Balogh. La romance historique a énormément évoluée, devenant aussi coquine et sensuelle à ses heures, mais toujours avec classe. Cependant, une chose primera toujours sur les scènes de sexe parsemées ici et là dans les romans actuels, c'est une intrigue bien construite, un contexte historique solide et une place de choix pour l'émotion, fer de lance de toute romance. Car il ne peut y avoir de belle fin sans sentiments.



Tu pourras me dire lecteur, qu'il est facile d’aimer une Lisa Kleypas, dont le style est tout de même bien contemporain. Mais qu'en est-il des Jane Austen ou Charlotte Brontë ? Je te l'accorde lecteur, le style exigeant de ces romancières demande une attention de chaque instant, mais quel plaisir ! Quel talent ! Et surtout, quelle formidable leçon que de se laisser porter par des mots et des tournures de phrases qui ne font qu'exacerber notre passion pour ces œuvres sans âge !

Je suis certaine que si tu ne t'es pas encore laissé tenter par l'expérience lecteur, tu auras la curiosité de te pencher sur la question. Et si tu n'es pas encore totalement convaincu, tu peux, dans un premier temps, visionner quelques adaptations. Certaine sont très réussies, d'autres moins, mais elles ont le mérite d'exister et surtout de nous immerger directement en plein cœur de l'Histoire (avec un grand H) de nos auteures préférées.

Je vais t'en présenter quelques une, celles qui m'ont le plus touchée, pour certaines devenues cultes et tu comprendras, je l'espère, l'objet de mon affection.




Orgueil et Préjugés de Simon Langton (1995 – BBC)




Mini-série britannique réalisée pour la BBC en 1995, Pride and Prejudice est certainement l'adaptation la plus culte de l’œuvre de Jane Austen et ce, pour deux raisons : la première est qu'elle est certainement la plus fidèle et qu'elle a présenté Jane Austen comme un écrivain qui, au-delà du classicisme, peut-être caustique et pleine d'humour. Cette mini-série a relancé l'intérêt des téléspectateurs pour ses œuvres.

La seconde raison, la plus importante à mes yeux : Colin Firth. LE Mr Darcy par excellence. Celui qui a été l'objet des fantasmes de milliers de femme à travers le monde. Je te vois sceptique lecteur et tu te demandes si je parle bien du même Mr Darcy de Bridget Jones ? Mais oui, tu n'es pas bien loin. Cette série et notamment ce Mr Darcy a inspiré Helen Fielding, l'auteure du Journal de Bridget Jones à l'origine du film du même nom. Pour le coup, retrouver Colin Firth dans le rôle de Mark Darcy fut une véritable jouissance pour les Janéites.





Orgueil et Préjugés de Jo Wright (2005)




Encore ? Mais oui, ce roman d'Austen est certainement le plus connu et donc le plus adapté. La version de Jo Wright est bien différente de celle de la BBC, moins fidèle mais bien plus poétique. Une mise en scène qui met en exergue la portée romantico-tragique de l’œuvre, une photo extraordinaire et une musique subtile et intense, voilà ce que la vision de ce réalisateur hors norme nous offre, rajoutant même ce que nous aurions aimé voir ou lire sans trahir l’œuvre originelle, comme un frôlement de main, des regards perçants ou des envies furieuses d'embrasser l'autre. C'est beau, tragique et magnifique à la fois.





North and South de Brian Percival (2004 – BBC)




Mini-série britannique réalisée pour la BBC, North and South est une adaptation du roman éponyme d'Elizabeth Gaskell ; Nous abandonnons un temps Jane Austen et la période régence pour nous consacrer à l'ère victorienne et aux balbutiements de l'industrie et des mouvements ouvriers. Loin du badinage romantique, l’œuvre de Gaskell n'en est pas moins une magnifique histoire d'amour où l'acceptation de la différence est centrale. En effet tout oppose Margaret Hale et John Thornton. Elle est la fille d'un clergyman et vient d'un sud paisible et routinier. Il est un manufacturier du nord et doit se battre pour garder sa position. Vision très juste de l'Angleterre des années 1850 avec ses divers antagonismes, North and South a eu un véritable succès, presque aussi important que celui de Pride and Préjudice. Mr Thornton magnifiquement porté par Richard Armitage au regard sombre a suscité un engouement quasi identique à Mr Darcy et quand on voit la bête, on comprend aisément pourquoi...




Raison et Sentiments d'Ange Lee (1995)




Magnifique film du très talentueux Ang Lee, Raison et Sentiments réuni à l'écran des monstres du cinéma britanniques comme Emma Tompson, Alan Rickman ou Hugh Grant. C'est aussi une vision particulière de Sense and Sensibility de Jane Austen qui met en scène les histoires d'amour de deux sœurs que tout oppose. La première, l'aînée, renonce à un amour qui semble pourtant partagé poussée par la raison et les convenances, la seconde, impétueuse, décide de vivre son amour pleinement et de le clamer à la vue de tous, jusqu'au moment où elle sera lâchement abandonnée par l'objet de son affection.

D'une interprétation sans faille, Raison et Sentiments rencontre un certain succès auprès du public, mais nous retenons surtout la prestation d'Alan Rickman, superbe en Colonel Brandon.





Persuasion d'Adrian Shergold (2007 ITV)




Malgré les différentes critiques, cette version de Persuasion reste ma préférée. Déjà, ce roman d'Austen est certainement celui qui m'a le plus touchée. J'attendais donc beaucoup de cette adaptation et je n'ai pas été déçue. Rupert Penry-Jones est magnifique de justesse en Capitaine Wentworth et Sally Hawkins campe une Anne Eliot qui correspond tout à fait à l'image que j'avais du personnage. Une femme discrète, dévouée à sa famille, pas particulièrement jolie mais qui recèle tellement de bonté qu'elle en devient belle. Le téléfilm met particulièrement bien en exergue la douleur de ces 8 années de séparation, le regret de l'un, les ressentiments de l'autre et la scène de lecture de la fameuse lettre du Capitaine est pleine d'émotion. A voir, assurément.





Northanger Abbey de Jon Jones (2007 ITV)




Quand Jane Austen se lance dans une satire du roman gothique, ça donne une œuvre atypique loin de son registre habituel, pleine d'humour et de sarcasme mais aussi un fervent plébiscite pour le roman en général, considéré comme de la sous littérature à l'époque de l'auteure. Pour le coup, il fallait que le téléfilm soit un brin décalé reflétant l'imagination débordante de l’héroïne, mais également la vie mondaine débridée de Bath. De plus, l'aura charismatique du héros masculin est ici toute particulière car Mr Tilney use et abuse d'un humour impertinent et il est en grande partie la source de la réussite du roman. Pari réussi pour cette adaptation qui nous offre une Miss Morland attachante dans son envie de devenir une héroïne de roman et un Mr Tilney qui ferait fondre un troupeau de nonnes.





Emma de Jim O'Hanlon (2009 BBC)




L’adaptation la plus réussie à mes yeux de l’œuvre éponyme d'Austen. Il en existe d'autres, notamment une hollywoodienne avec Gwyneth Paltrow, mais celle-ci est certainement la plus fidèle.

Mini-série de quatre épisodes, Emma réunit un très bon casting avec dans le rôle titre une Romola Garai très convaincante en Emma Woodhouse, Jonny Lee Miller en magnifique Mr Knightley et le très émouvant Michael Gambon en Mr Woodhouse. Cette version rend vraiment hommage à l’œuvre princeps car elle n'en oublie jamais la portée comique. S'il y a une seule adaptation d'Emma que tu dois voir lecteur, c'est bien celle-ci.





Jane Eyre de Cary Fukunaga (2011)




Je termine lecteur (car il faut bien finir un jour, avant que tu ne t'endormes au moins), par cette adaptation du roman de Charlotte Brontë. Oh il y en a eu légion, et de bien belles, mais c'est celle-ci qui a retenu le plus mon attention.

Non, ce n'est pas uniquement à cause de la présence du très beau Michael Fassbender, même si je l'avoue, depuis, j'ai du mal à voir Rochester autrement que sous ses traits ; C'est aussi pour l'aura atypique du film, une atmosphère victorienne particulière qui fait passer beaucoup d'émotions en peu d'images. La vision du réalisateur est belle et met particulièrement en exergue le besoin d'indépendance de l’héroïne. Pour moi, c'est à ne pas manquer.




Pour conclure lecteur, si je n'ai pas réussi à te convaincre, je m'en excuse. Je tâcherai de faire mieux la prochaine fois. Mais je pense que tu as quand même réussi à saisir pourquoi j'aimais tant ces belles histoires, non ?



Je crois que oui. Je pense que tu as compris que j'aime particulièrement les gentlemen avec des favoris et des chapeaux haut de forme, qui écrivent de magnifiques lettres avec de vrais mots, de vraies phrases et pas des textos à deux balles du genre « j'te kif té tro bone ta de gro s1 ». Des héroïnes qui, malgré les apparences, sont des femmes peu ordinaires qui luttent pour leur amour ou leur indépendance et j'aime surtout les histoires qui finissent bien. 
En un mot comme en cent, je n'aurais qu'une chose à ajouter … 

Voui, c'est moi seule et unique photo que vous aurez la chance (ou pas) de voir !

mercredi 7 août 2013

Iron Man 3




Synopsis :

Tony Stark, l’industriel flamboyant qui est aussi Iron Man, est confronté cette fois à un ennemi qui va attaquer sur tous les fronts. Lorsque son univers personnel est détruit, Stark se lance dans une quête acharnée pour retrouver les coupables. Plus que jamais, son courage va être mis à l’épreuve, à chaque instant. Dos au mur, il ne peut plus compter que sur ses inventions, son ingéniosité, et son instinct pour protéger ses proches. Alors qu’il se jette dans la bataille, Stark va enfin découvrir la réponse à la question qui le hante secrètement depuis si longtemps : est-ce l’homme qui fait le costume ou bien le costume qui fait l’homme ?

Mon avis :

Il était attendu ce troisième volet d'Iron man, surtout depuis le succès fulgurant d'Avengers et le charisme pétillant de Robert Downey Junior draine tout de même une bonne poignée de fans.

Shane Black succède à Jon Favreau et c'est avec une vraie sensation de contentement que nous nous rendons compte que le relais est passé admirablement.
Tout en respectant le style de la franchise, le réalisateur met en scène un héros fatigué, perturbé depuis l'attaque de Manhattan par l'armée de Loki. Il faut dire qu'il y a laissé quelques plumes et la sensation que la menace le dépasse totalement se fait durement sentir.

Les failles d'un Tony Stark habituellement très sur de lui font sourire, attendrissent même et le rendent particulièrement humain. C'est aussi souvent l'occasion de bons gags inattendus et pour le coup, le film apparaît vraiment fun sans tomber dans l’excès. Le scénario particulièrement intelligent, est parfaitement servi par des effets spéciaux impressionnants. Les scènes de combats énormissimes succèdent à des séquences plus intimistes, le tout rend le film merveilleusement décalé, ça en jette, ça en met plein la vue et surtout c'est génialement superficiel. Du bon gros Iron Man comme on l'aime.

Comme vous pouvez vous en douter, Robert Downey Junior excelle une nouvelle fois et apparaît même en meilleur forme que dans les précédents opus, allez, je pense que nous pouvons le dire, ce dernier volet est sûrement le meilleur de la franchise à ce jour.



Fiche Technique

Iron Man 3
Film américain de Shane Black
Avec : Robert Downey Jr, Gwyneth Paltrow, Don Cheadle...
Durée : 2h11mn
Genre : Action, SF
Sortie française : le 24 avril 2013

Il était une fois

Il était une fois tome 1
Au douzième coup de minuit
d'Eloisa James

Editions : J'ai Lu
Collection : Aventures et Passions
Sortie le : 5 décembre 2012


Présentation de l'éditeur :

Reléguée au rang de simple servante depuis la mort de son père, Kate Daltry vit sous le joug de sa belle-mère, Marianna, dont la fille Victoria est promise au riche prince Dimsdale. Or, souffrante, Victoria ne peut se rendre au dîner de leurs fiancailles. Kate va devoir se faire passer pour elle...





Mon avis :

Cendrillon revisitée à la sauce Eloisa James ! 
L’auteure prévient son lecteur, son roman diffère de ses écrits habituels car il reprend tous les codes du conte de fée, du lieu inventé aux situations improbables.

Mais là où l’auteure réussi parfaitement son office, c’est qu’à aucun moment nous ne sommes gênés par les anachronismes du récit, pour peu que l’on se laisse aller à la magie instaurée, évidemment.
Eloisa James s’amuse en distillant humour et jovialité par l’intermédiaire de personnages secondaires cocasses, mais n’en n’oublie pas pour autant l’émotion. Car même si ce récit se veut léger, il est quand même plein de petits moments tendres.

Un premier tome qui n’est certes pas aussi bons que ses précédents écrits, mais qui a le mérite d’être rafraîchissant et d’introduire en douceur une saga qui se révélera, j’en suis certaine, fort intéressante.

mardi 6 août 2013

Vacances, j'oublie tout ?




A nouveau en vacances, mais cette fois-ci, point de départ dans le sud, de bouchons sur l'autoroute par 40 degrés, de "On est presque arrivés ?" de la part du Poulpe toutes les cinq minutes... 15 jours de vraies vacances, à la maison, à farniente, cuisiner, pâtisser, tea timer et surtout lire (tant pis pour la rime). 

Votre servante à besoin de se poser, de se reposer, de se faire des doubles run Austenien et de fantasmer sur Mr Tilney et Tom Hiddleston, pendant des heures. D'ailleurs, Mr Tilney avec Tom Hiddleston, pendant des heures, ensemble, s'occupant entièrement de ma petite personne, serait l'idéal (on fait ce qu'on peut avec les fantasmes que l'on a). 




Ces vacances ont-elles bien commencées ? ça peut aller, même si à cause des orages actuels, je n'ai plus de box, j'essaie de passer outre mes perpétuelles envies de meurtres en lisant un peu de romance. Le programme lecture de ses 15 jours de liberté ? le voici :

- Le bel été de Lauren de Mary Balogh
- Un mariage en blanc, Les Bedwyn tome 1 de Mary Balogh
- Persuasion de Jane Austen

Petite pause ? ok. Persuasion ? Oui, mon roman préféré de Jane Austen, celui qui m'a le plus touché. Pourquoi se vautrer dans la période Régence ? C'est juste celle dont j'ai besoin là, tout de suite. C'est aussi, je l'avoue, celle que je préfère en romance historique. D'ailleurs, je vais continuer sur ma lancée...

- Les charmes du mariage d'Anne Gracie

Nouvelle pause , Vous ne connaissez pas ce titre d'Anne Gracie ? Normale, édité chez Harlequin en double roman, dans la Collection Royale en 2000. Une bonne vieillerie comme on les aime, avec la couv méga vintage. 



Ne vais-je lire que de la romance ? peut-être pas. Mais je reconnais que pour cette première semaine, le programme me satisfait amplement. Peut-être vais-je faire une incursion, la semaine prochaine, dans le roman gothique ou victorien... mais en passant en premier lieu par Shakespeare !

- Coriolan de William Shakespeare

Pause : bien évidement, il est temps que je me replonge dans cette pièce que je vais voir en vrai de vrai à Londres en février prochain. D'ici là, il faudra que j'oublie quelque peu mes fantasmes précédents (voir plus haut), sinon je risque de flinguer les sièges du Donmar...



- Que le spectacle commence ! d'Ann Featherstone

Place aux polars victoriens, mais ce sera le seul, car les quelques perles acquises du même acabit sont réservées pour le futur challenge XIXème Siècle du blog Netherfield Park !

Je m'arrête là car, d'humeur changeante, la liste peut évoluer. Le tout sera agrémenté de films, de sorties en famille, de pause thé, d'expériences culinaires (les vacances, ça sert aussi à empoisonner sa famille), de prises de tête (il y en a toujours), et de "Pourquoiiii moiiii !".

Allez, il est l'heure de me replonger dans mon livre et de me laisser porter par le récit... A tout bientôt :)