Moi, Stéphanie (aka Elaura),
administratrice du blog Bit-lit.com,
rédactrice,
maman, sorcière, metalhead, Janeite, chieuse à plein-temps. Aime le thé et les kilts.
Ma vie, mon œuvre, mes bafouilles.






mardi 25 mars 2014

À chaque film il y a un comic épisode 5 : O Captain ! my Captain !





Bonjour lecteur,

Actualité oblige, j'ai envie de consacrer ce cinquième épisode au Soldat de l'Amérique, le grand, le vrai, le très musclé Captain America

Créé en 1940 par Jack Kirby et Joe Simon (mais il apparaît pour la première fois en 1941), le Captain est une réponse à l'angoisse des deux auteurs face à la situation des juifs en Europe. A l'aube de l'engagement des États-Unis dans ce conflit qui oppose l'Allemagne conquérante à une bonne partie du globe, il fallait un soldat, un symbole fort qui les accompagnera sur le front (je te rappelle lecteur que l'Allemagne a déclaré la guerre aux États-Unis le 12 décembre 1941) et combattra l'ennemi nazi (qui prendra le visage de Crâne Rouge). Le succès est immédiat, mais à la fin de la guerre, le Captain n'a plus lieu d'être. 


Pourtant, après quelques années de sieste, Kirby ressuscite notre Captain en 1963 dans Avengers #4, équipe qu'il ne quittera plus, même après sa dissolution, formant à sa suite les New Avengers. Il est mort plusieurs fois et a été ressuscité (c'est courant dans le monde du comic-book, ne fait pas les gros yeux !), mais celui qui a fait du Captain le soldat que tu connais lecteur, celui qui se rapproche le plus du cinéma, s'appelle Ed Brubaker, et je l'aime très fort dans mon cœur. 



Mais revenons si tu veux bien aux deux films, puisque c'est quand même le but de ce billet :

Captain America : First Avenger (2011) de Joe Johnston 



Synopsis : 
Captain America: First Avenger nous plonge dans les premières années de l’univers Marvel. Steve Rogers, frêle et timide, se porte volontaire pour participer à un programme expérimental qui va le transformer en un Super Soldat connu sous le nom de Captain America. Allié à Bucky Barnes et Peggy Carter, il sera confronté à la diabolique organisation HYDRA dirigée par le redoutable Red Skull.

Ce premier film, bien que n'ayant pas fait l'unanimité, est pourtant une réussite car il respecte assez bien le contexte de création du personnage et surtout, bien évidemment, son époque. Icône patriotique (et à juste titre, voir mon introduction plus haut), notre Steven Rogers n'est pourtant pas aussi lisse sur le papier, se rebellant parfois même contre l'autorité. Mais qu'importe, les éléments qui ont fait de notre héros un être à part et qui nourrissent notre admiration sont là et Chris Evans nous offre un Captain très juste et terriblement charismatique. 

Comment ça on voit pas sa tête ?



Captain America : The winter soldier (2014) Anthony et Joe Russo



Synopsis : 
Après les événements cataclysmiques de New York de The Avengers, Steve Rogers aka Captain America vit tranquillement à Washington, D.C. et essaye de s'adapter au monde moderne. Mais quand un collègue du S.H.I.E.L.D. est attaqué, Steve se retrouve impliqué dans un réseau d'intrigues qui met le monde en danger. S'associant à Black Widow, Captain America lutte pour dénoncer une conspiration grandissante, tout en repoussant des tueurs professionnels envoyés pour le faire taire. Quand l'étendue du plan maléfique est révélée, Captain America et Black Widow sollicite l'aide d'un nouvel allié, le Faucon. Cependant, ils se retrouvent bientôt face à un inattendu et redoutable ennemi - le Soldat de l'Hiver.



Je n'ai pas encore vu le film (pour rappel il sort mercredi en salle), tu pourras lire ma chronique bientôt. Mais il est une chose évidente c'est qu'il s'inspire directement de l'arc narratif d'Ed Brubaker (avec essentiellement Steve Epting à la partie graphique) publié par Panini en France sous le nom de Captain America : La légende vivante et réédité en Deluxe en 2012.


Si tu ne dois lire qu'un seul comic-book sur le Cap' lecteur, ce doit être celui-ci. Brubaker dépoussière un peu le mythe, donne plus de densité au personnage et l'entoure d'une intrigue fort palpitante, surfant parfois de près avec le polar ou le roman d’espionnage. C'est passionnant, beau et bien souvent bluffant et sache que ces épisodes posent les jalons d'un évent majeur de l'univers Marvel : Civil War

Bien sûr, d'autres titres sont disponibles, mais dont la continuité risque de rendre compliqué la lecture d'un néophyte. Cependant, si tu as envie de lire les premières histoires, une réédition des épisodes de Stan Lee et Jack Kirby est disponible en Marvel Classic. 


Voilà, cet épisode est terminé, si tu as des questions, tu n'hésites pas et je te donne rendez-vous dès jeudi pour mon avis sur Le soldat de l'hiver et certainement vendredi pour un nouvel épisode d' « À chaque film il y a un comic » où il sera question de gens qui font des choses bizarres, on les appelle les mutants.


mardi 18 mars 2014

À chaque film, il y a un comic épisode 4 : Voui ! Les ratons laveurs ont également le droit de porter des flingues, non mais !



Bonjour lecteur,

J'espère que tu te portes bien. En ce moment, le soleil brille, les oiseaux chantent, les grenouilles sautent de branches en branches, c'est donc bonheur, joie, volupté... Mais c'est également bientôt la sortie du nouveau Captain America et nous avons eu la chance de voir un premier trailer des Gardiens de la galaxie. Autant te dire que la seconde phase Marvel avance à merveille et que le puzzle se met doucement en place. 


En parlant des Gardiens, il ne serait pas totalement inutile de faire un petit point sur ce groupe qui est, à mon sens, le moins connu de la maison Marvel. Pourtant, l'univers cosmique développé par Marvel est extrêmement riche et passionnant, mais les néophytes ou ceux qui le découvrent uniquement par le biais du cinéma peuvent se demander de quoi je parle. Cependant, tu as déjà eu quelques indices, lecteur, et tu connais déjà quelques personnages, du moins, de vue. Rappelle toi du surfer d'argent dans Les 4 fantastiques 2 ou de Thanos dans la scène post générique d'Avengers, tu vois ? 

Pour en revenir aux Gardiens et ses membres, il y a deux équipes, celle d'avant Annihilation Conquest (2008) et, donc, celle d'après.



Le film de James Gunn (dans nos salles le 13 août 2014) met en scène la seconde équipe : Star-lord, Rocket raccoon, Groot, Gamora et Drax le destructeur. 

Synopsis : 
Peter Quill est un aventurier traqué par tous les chasseurs de primes pour avoir volé un mystérieux globe convoité par le puissant Ronan, dont les agissements menacent l’univers tout entier. Lorsqu’il découvre le véritable pouvoir de ce globe et la menace qui pèse sur la galaxie, il conclut une alliance fragile avec quatre aliens disparates : Rocket, un raton laveur fin tireur, Groot, un humanoïde semblable à un arbre, l’énigmatique et mortelle Gamora, et Drax le Destructeur, qui ne rêve que de vengeance. En les ralliant à sa cause, il les convainc de livrer un ultime combat aussi désespéré soit-il pour sauver ce qui peut encore l’être …




Et voici la fine équipe 

Rocket Raccoon





Star-Lord





Gamora





Drax le destructeur





Groot





Sympa non ?

Mais commençons par le commencement. Pour faire connaissance avec ce sublime univers cosmique, je te conseille de lire un run exceptionnel, qui met en scène Nova, Drax, Gamora... et qui est une introduction parfaite : Annihilation



Publié en deux tomes (Au commencement et Les hérauts de Galactus), ce run te propulse assez violemment dans une guerre inter-galactique où Annihilus et sa Vague détruisent tout sur leur passage, laissant quelques rares individus (dont Nova, Drax et Gamora) plein de ressentiments et doté d'un grand besoin de vengeance. Souvent cité comme le plus grand run cosmique de chez Marvel, Annihilation est une grande réussite, tant au niveau du scénario (parfois complexe, mais nous sommes là dans le monde de la SF) que du graphisme. Malheureusement, le premier tome est déjà en rupture, croisons les doigts pour une prochaine réédition. 

Mais là où la nouvelle équipe des Gardiens fait son apparition, c'est dans le cross-over qui fait suite à Annihilation, Annihilation Conquest. Publié en deux tomes (Destinée et Spectre) cet event se situe à la fin de la guerre contre Annihilus et permet le retour fracassant de Star-Lord et de faire connaissance avec le raton-laveur le plus dangereux de la galaxie. 




C'est compliqué ? Mais non, allez, si tu veux plus simple, il y a un relauch qui sort en juin en Marvel Now, le run de Bendis, McNiven et Pichelli sera enfin dispo en français, dans l'attente tu peux les lire en anglais, The guardians of the galaxie propose de revenir sur la genèse du groupe et de son chef, pour le coup, si tu ne peux lire les précédentes histoires, c'est une parfaite introduction.


À noter tout de même que la série de Dan Abnett & Andy Lanning (DnA pour les intimes) sort en Deluxe en août.



Et voilà, cet épisode est terminé et j'espère qu'il t'aura donné quelques pistes de lecture en attendant de voir le film. À bientôt pour un prochain épisode où je pourrais enfin citer Whitman : "O Capitaine ! Mon Capitaine !" (c'est une piste non?)


lundi 3 mars 2014

Le souffle de la lune


Les Sentinelles de l'Ombre
Tome 1 : Le souffle de la lune

de J. Arden

Illustration par Miesis / Sylvie Veyres

Éditions Rebelle
Collection Lune de Sang
Sortie le 30 octobre 2013


Présentation de l'éditeur :

Tout allait bien dans ma vie jusqu'à ce que je me transforme en loup devant une assemblée de vampires. Encore qu'il s'agit là d'un euphémisme, du genre capable de vous étouffer en moins de deux. Car s'il est de notoriété publique que les crocs et les poils ne font pas bon ménage, c'est encore pire quand vous êtes la fille de la reine du clan vampirique le plus rigide qui soit. Et je parle d'expérience... Bref. 
Munie d'un aller simple pour la meute paternelle, me voici partie pour San Francisco, à la découverte d'un monde où vampires et loups se côtoient. Appelons plutôt ça de la cohabitation forcée. Personne n'est prêt à voir sa vie chamboulée, et quand l'amour et des dieux censés avoir disparu s'en mêlent, laisser la bête me dévorer de l'intérieur devient de plus en plus tentant...

Mon avis :

Dans le petit univers de l'urban fantasy, rares sont les séries qui retiennent durablement mon attention. Il faut dire que depuis les premiers titres publiés par Milady, le nombre de publications relevant de ce genre sont légion, quitte à manquer d'originalité. L'overdose n'est jamais loin et faire le tri n'est pas aisé. Aussi, c'est toujours avec une certaine crainte que je débute une nouvelle série, me demandant si l'auteur ne va pas me servir du réchauffé.

Avec ce premier tome, J. Arden plante le décor d'un nouvel univers qui, à ma grande surprise, ne m'a pas ennuyé une seconde. Oh les ingrédients, pour la plupart, sont connus. Des vampires, des loups-garous, une héroïne qui est un mélange des deux, mais le petit plus réside dans l'introduction d'une pointe de mythologie égyptienne qui fait mouche. Au-delà des codes du genre, c'est la plume de l'auteur qui rend l'ensemble novateur, et ce, pour plusieurs raisons : tout d'abord, il est fort appréciable de ne pas trouver de vulgarité gratuite à toutes les phrases. C'est peut-être un peu bateau, mais une héroïne qui parle correctement fait grandement du bien à nos rétines. Ensuite, l'auteur fait la part belle à l'introspection. L’héroïne réfléchit, beaucoup, se remet en question et nous vivons pleinement ses souffrances et interrogations. Certes, cela peut être déroutant, car l'action est moins présente, mais pour le coup, ces passages sont une aubaine pour connaître le personnage, se l'approprier, et ressentir une certaine empathie à son endroit. 

L’héroïne, parlons-en. Anya est certes une jeune femme forte, mais qui fait montre d'une certaine faiblesse. Malgré ses atouts (et ils sont nombreux), ses sentiments sont profondément humains et ils ne la rendent que plus attachante. Même si parfois, elle mériterait quelques bonnes claques. Le reste de la galerie de personnages n'est pas en reste parce qu'ils sont tous, à leur manière, présents dans notre esprit même quand ils sont absents, preuve que l'auteur a su les introduire intelligemment dans l'intrigue et leur donner une aura particulière. Mention spéciale pour les mâles, ténébreux, sexy, dangereux et irrésistibles, tellement qu'on a même envie de se lover dans les bras du méchant. 

Une réussite donc pour ce premier tome que le style exigeant de l'auteur n'a rendu que plus captivant. Une introduction qui remplit pleinement son office, le mal est fait, nous sommes accrochés, scotchés au destin d'Anya et je ne doute pas que la suite s'annonce fort prometteuse. J. Arden, un auteur à suivre, assurément.