Moi, Stéphanie (aka Elaura),
administratrice du blog Bit-lit.com,
rédactrice,
maman, sorcière, metalhead, Janeite, chieuse à plein-temps. Aime le thé et les kilts.
Ma vie, mon œuvre, mes bafouilles.






lundi 3 mars 2014

Le souffle de la lune


Les Sentinelles de l'Ombre
Tome 1 : Le souffle de la lune

de J. Arden

Illustration par Miesis / Sylvie Veyres

Éditions Rebelle
Collection Lune de Sang
Sortie le 30 octobre 2013


Présentation de l'éditeur :

Tout allait bien dans ma vie jusqu'à ce que je me transforme en loup devant une assemblée de vampires. Encore qu'il s'agit là d'un euphémisme, du genre capable de vous étouffer en moins de deux. Car s'il est de notoriété publique que les crocs et les poils ne font pas bon ménage, c'est encore pire quand vous êtes la fille de la reine du clan vampirique le plus rigide qui soit. Et je parle d'expérience... Bref. 
Munie d'un aller simple pour la meute paternelle, me voici partie pour San Francisco, à la découverte d'un monde où vampires et loups se côtoient. Appelons plutôt ça de la cohabitation forcée. Personne n'est prêt à voir sa vie chamboulée, et quand l'amour et des dieux censés avoir disparu s'en mêlent, laisser la bête me dévorer de l'intérieur devient de plus en plus tentant...

Mon avis :

Dans le petit univers de l'urban fantasy, rares sont les séries qui retiennent durablement mon attention. Il faut dire que depuis les premiers titres publiés par Milady, le nombre de publications relevant de ce genre sont légion, quitte à manquer d'originalité. L'overdose n'est jamais loin et faire le tri n'est pas aisé. Aussi, c'est toujours avec une certaine crainte que je débute une nouvelle série, me demandant si l'auteur ne va pas me servir du réchauffé.

Avec ce premier tome, J. Arden plante le décor d'un nouvel univers qui, à ma grande surprise, ne m'a pas ennuyé une seconde. Oh les ingrédients, pour la plupart, sont connus. Des vampires, des loups-garous, une héroïne qui est un mélange des deux, mais le petit plus réside dans l'introduction d'une pointe de mythologie égyptienne qui fait mouche. Au-delà des codes du genre, c'est la plume de l'auteur qui rend l'ensemble novateur, et ce, pour plusieurs raisons : tout d'abord, il est fort appréciable de ne pas trouver de vulgarité gratuite à toutes les phrases. C'est peut-être un peu bateau, mais une héroïne qui parle correctement fait grandement du bien à nos rétines. Ensuite, l'auteur fait la part belle à l'introspection. L’héroïne réfléchit, beaucoup, se remet en question et nous vivons pleinement ses souffrances et interrogations. Certes, cela peut être déroutant, car l'action est moins présente, mais pour le coup, ces passages sont une aubaine pour connaître le personnage, se l'approprier, et ressentir une certaine empathie à son endroit. 

L’héroïne, parlons-en. Anya est certes une jeune femme forte, mais qui fait montre d'une certaine faiblesse. Malgré ses atouts (et ils sont nombreux), ses sentiments sont profondément humains et ils ne la rendent que plus attachante. Même si parfois, elle mériterait quelques bonnes claques. Le reste de la galerie de personnages n'est pas en reste parce qu'ils sont tous, à leur manière, présents dans notre esprit même quand ils sont absents, preuve que l'auteur a su les introduire intelligemment dans l'intrigue et leur donner une aura particulière. Mention spéciale pour les mâles, ténébreux, sexy, dangereux et irrésistibles, tellement qu'on a même envie de se lover dans les bras du méchant. 

Une réussite donc pour ce premier tome que le style exigeant de l'auteur n'a rendu que plus captivant. Une introduction qui remplit pleinement son office, le mal est fait, nous sommes accrochés, scotchés au destin d'Anya et je ne doute pas que la suite s'annonce fort prometteuse. J. Arden, un auteur à suivre, assurément.

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