Moi, Stéphanie (aka Elaura),
administratrice du blog Bit-lit.com,
rédactrice,
maman, sorcière, metalhead, Janeite, chieuse à plein-temps. Aime le thé et les kilts.
Ma vie, mon œuvre, mes bafouilles.






lundi 27 juin 2011

De brûlants souvenirs / Une si douce vengeance

L'été est là (les vacances peut-être bientôt pour certains) et c'est souvent la période idéal pour faire une cure de romance sous toutes ses formes.
Alors pour vous donner quelques idées, voici un double roman de la collection Passions d'Harlequin que j'ai beaucoup aimé. Il n'est pas récent, mais doit se trouver très facilement au troc ^^

De brûlants souvenirs / Une si douce vengeance
de Maureen Child et Charlene Sands

Éditions : Harlequin
Collection : Passions
Sortie : 1er juillet 2010


De brûlants souvenirs de Maureen Child

Présentation de l'éditeur

Parce qu’il refusait de lui donner un enfant, Maggie a quitté Justin King, son mari, sans un regard en arrière et sans le moindre regret. C’est du moins ce qu’elle croyait, car, lorsqu’elle vient le trouver, un an plus tard, pour lui demander de signer les papiers du divorce, elle est bouleversée par la violence des sentiments qui aussitôt resurgissent en elle. Des sentiments violents, profonds, qu’elle pensait pourtant oubliés depuis longtemps... Des sentiments qu’elle doit à tout prix refouler, car il est évident que rien n’a changé et que Justin n’est toujours pas prêt à fonder une famille...

Mon avis :

Après un gros passage à vide, la collection Passions nous offre enfin deux belles romances, très bien écrites et intelligentes. Ici, Maureen Child met en scène Maggie et Justin, couple séparé depuis longtemps qui se retrouve grâce aux aléas de la vie. Hasard bienvenu (mais est-ce vraiment le hasard ?) qui va les obliger à affronter leurs vieux souvenirs et anciennes blessures.

Oui, la trame de l’histoire est un classique du genre et pourtant, la plume de l’auteur est tellement agréable que nous avons vraiment l’impression de lire le scénario pour la première fois. C’est émouvant, parfois drôle, souvent touchant et l’on se surprend à souhaiter un roman beaucoup plus long. Un très bon moment de lecture !


Un si douce vengeance de Charlene Sands

Présentation de l'éditeur

Alors qu’il s’apprête à revoir Cara Pettigrew, Kevin Novak a du mal à contenir sa satisfaction. Enfin, il va pouvoir se venger de l’humiliation qu’elle lui a infligée quatre ans plus tôt en le quittant brusquement, sans un mot d’explication. Son plan est extrêmement simple : séduire Cara, la rendre folle de désir pour lui et l’abandonner ensuite sans ménagement. Mais, lorsqu’il se retrouve enfin face à elle, il comprend tout de suite que cela ne sera pas si facile qu’il l’imaginait, car Cara est toujours aussi belle, aussi séduisante. Peut-être même plus encore qu’autrefois...

Mon avis :

Après avoir si bien commencé, nous avions un peu peur d’affronter le second roman proposé, tant le premier fut agréable. Et bien, au final, nous ne sommes pas déçus. Charlene Sands nous offre une romance émouvante. Toujours dans le schéma classique du couple séparé qui se retrouve, ici c’est Cara et Kevin qui vont devoir s’apprivoiser à nouveau.

Pourtant, Kévin avait un tout autre plan. Se venger du départ précipité de son épouse et la voir souffrir à son tour. Bien sûr, il se fait prendre à son propre jeu, et la chute n’en sera que plus douloureuse. Une lecture sensuelle et touchante. Carton plein donc pour ce double roman, et ça fait un bien fou !

dimanche 19 juin 2011

La nuit écarlate

Surprise de voir cette histoire qui appartient à la série "Vampire" de l'auteur publiée dans la collection Mira !

La nuit écarlate
de Heather Graham

Collection : Mira
Éditeur : Harlequin
Sortie le 1 janvier 2010


Présentation de l'éditeur :

Une lueur écarlate dans l'obscurité d'une nuit glacée. Des ombres menaçantes rampant entre les arbres. Et, noyées dans le brouillard, les ruines d'un vieux château. Lors d'un voyage en Transylvanie, Jessica Fraser, jeune psychologue, est oppressée par la sensation d'être constamment épiée. Une appréhension qui grandit encore en elle et que viennent bientôt confirmer de terrifiants incidents survenus au coeur de la forêt des Carpates. Comme si la forêt était hantée par des créatures malfaisantes.
De retour chez elle à La Nouvelle-Orléans, Jessica, encore sous le choc de cette étrange expérience, fait la connaissance de Bryan McAllister, professeur d'Histoire ancienne. Et lorsque Bryan lui parle de ses recherches sur un culte satanique déjà à l'oeuvre en Transylvanie et sur le point d'atteindre les Etats-Unis, l'inquiétude ne la quitte plus. Irrésistiblement attirée par cet homme qui la déstabilise pourtant profondément Jessica accepte d'aider Bryan à dévoiler la vérité. Leur quête les entraîne des bars confinés du Quartier français de La Nouvelle-Orléans vers des forêts obscures, là où l'on craint de se perdre et de prononcer le mot tant redouté...celui de vampire.

Mon avis :

La nuit écarlate, paru sous le titre Kiss of Darkness en 2006, fait partie de la fameuse série sur les vampires qu’Heather Graham a écrit sous le pseudonyme de Shannon Drake. Celle-ci, éditée par J’ai Lu, dans la collection Mondes Mystérieux, comporte 6 tomes.

Publié pour la première fois en France, La nuit écarlate nous permet de revoir certains personnages phares, dont l’histoire a été relatée dans les tomes précédents. Ainsi, nous croisons Sean et Maggie Canady (A la lueur de la lune rousse), Jade et Lucien (Quand surviennent les ténèbres), Tara et Brent (Fouilles maléfiques), Jordan et Ragnor (Dans les profondeurs de la nuit). Tous forment la fameuse Alliance, un regroupement d’humains, de vampires et de loup-garous combattant les forces du mal.

Dans cet opus, nous faisons la connaissance de Jessica Fraser, psychologue, et de Bryan McAllister, professeur d’histoire ancienne, spécialiste des croyances païennes. Tous deux seront confrontés à d’étranges phénomènes, mais surtout, ils seront les témoins de meurtres particulièrement sanglants dont le responsable n’est autre que le Maître, un personnage démoniaque, que nos deux héros traquent, chacun de leur côté, depuis des siècles. Face aux dangers, ils devront unir leurs forces et apprendront que les apparences sont parfois trompeuses…

Heather Graham nous offre ici un roman intéressant, dynamique et qui se lit très facilement. Certes, la trame de l’histoire est des plus classiques, et comparée à celle des autres tomes de la série, nous avons un sentiment de déjà vu. Peu de surprises donc, mais un réel plaisir à se replonger dans les ruelles de la Nouvelle Orléans. L’ensemble est parfaitement bien mis en scène et est toujours aussi magique et mystérieux, malgré les blessures visibles laissées par l’ouragan Katrina.

Mais c’est aussi la joie également de retrouver les personnages que l’on a beaucoup aimé, de voir leur évolution, d’avoir de leurs nouvelles, comme une bande de copains à qui l’on passe un coup de fil après quelques années. Il est très agréable d’avoir ce sentiment de familiarité et d’être complice de leurs aventures. Ce fut donc une bonne surprise que cette publication et nous espérons croiser de nouveaux ces héros atypiques mais tellement attachants, au détour de quelques histoires sombres et inquiétantes.



samedi 18 juin 2011

Book Club : La marque du Vampire, les avis ^^



Et voilà, le jour J est arrivé pour le Book Club du mois de juin et c'est Karen qui ouvre le bal avec sa chronique de La Marque du Vampire d'Heather Graham !

D'autres suivront, du moins je l'espère (mon avis arrive bientôt ^^)

La Marque du Vampire
d'Heather Graham

Editions : Harlequin
Collection : Nocturne

Sortie le 1er juin 2011


Présentation de l'éditeur :

Dans la brume matinale de la Nouvelle-Orléans, un corps de femme est retrouvé, vidé de son sang. Pour Fiona MacDonald, humaine dont la mission consiste à préserver la paix entre les différents peuples de l’ombre, c’est une enquête à haut risque qui s’annonce. D’abord, parce que ce meurtre risque de semer la discorde entre vampires et loups-garous. Ensuite, et surtout, parce qu’elle va devoir faire équipe avec l’inspecteur Jagger Defarge, un vampire aussi troublant que hautain qui a toujours gardé ostensiblement ses distances avec elle, et qui ne cache pas son irritation depuis qu’il sait qu’ils vont devoir travailler ensemble…

Avis de Karen :

La marque du vampire est le 1er volet de la trilogie Les peuples de l’Ombre.
En marge des humains vivent de nombreuses communautés de créatures extraordinaires : Vampires, Lycans, Polymorphes, Elfes, Sorcières…. Pendant très longtemps les espèces se sont fait la guerre entre elles et considéraient les humains comme du bétail. Aussi pour maintenir la paix entre les différents peuples, des Gardiens humains étaient nommés. Depuis plusieurs générations, la famille MacDonald tenait ce rôle. Mais quelques années plus tôt, une violente guerre avait déchiré les espèces à la suite d’une union considérée comme contre nature entre un vampire et une métamorphe. La paix était revenue mais au prix de la mort des Gardiens. Ils laissaient derrière eux 3 filles : Fiona, Caitlin et Shauna. Elles sont aujourd’hui les Gardiennes….

A la Nouvelle-Orléans, les espèces vivent au milieu des humains dans le plus grand secret et cohabitent pacifiquement entre elles, mais l’équilibre est fragile. Aussi, quand une série de meurtres est commise par un vampire, Fiona, Gardienne des Vampires, décide d’intervenir aux côtés du très séduisant inspecteur Jagger Defarge (vampire également). Ce qui paraissait au début comme de simples meurtres se transforme en sombre machination pour mettre à mal le monde des ombres et le rôle des Gardiens. Fiona et Jagger devront lutter côte à côte pour y mettre fin et pour cela ils devront surmonter leurs préjugés….

Ce premier opus a été vraiment très agréable à lire, même si au final il n’y a rien d’étonnant à cela quand on sait que l’auteur n’est autre que Heather Graham ! Il y a une vraie intrigue et des rebondissements auxquels on ne s’attendait absolument pas.
L’histoire est bien écrite et on apprécie particulièrement les clins d’œil de l’auteur lorsqu’elle cite les grands classiques : c’est ironique et c’est drôle. Ainsi la querelle qui est à l’origine de la guerre entre les peuples et de la mort des parents de Fiona est un Roméo et Juliette fantastique.
Mais j’ai particulièrement savouré cette référence à Twilight (en tout cas je l’ai pris ainsi !) :

« -Je sais que Billy n’aurait jamais fait une chose pareille. Il n’est pas sûr que les vampires aient une âme, vous savez. Et il dit que jamais il n’aurait osé voler la mienne. Valentina leva les yeux au ciel, visiblement écœurée par ce qu’elle considérait certainement comme une marque de mièvrerie » (p. 205)

Le seul bémol est l’histoire même entre Jagger et Fiona. Cela fait des années qu’ils se connaissent. Fiona est en plus méfiante vis-à-vis de ce vampire. Mais ils décident soudain qu’ils se désirent voire plus et tombent dans les bras l’un de l’autre sans qu’on ne voir arriver la chose. Tout est beaucoup trop rapide : leur relation comme le dénuement (la fameuse déclaration ^^). Enfin bref, une bonne lecture pour un Nocturne (collection avec laquelle je suis souvent déçue). Le prochain tome sur Caitlin, Gardienne des Métamorphes, sort le 1er juillet et est écrit par Alexandra Sokoloff.

dimanche 12 juin 2011

Désir rebelle

Un Garwood décevant, dommage car la Dame excelle en romance médiévale.

Désir rebelle
de Julie Garwood

Éditions : J'ai Lu
Collection : Aventures et Passions
Sortie le 6 janvier 2010



Présentation de l'éditeur :


Au 19e siècle en Angleterre, une passion torride entre un duc et une jeune femme.

- Oserez-vous affirmer que c’est le froid qui vous fait ainsi trembler dans mes bras, Caroline ? lança le duc de Bradford, narquois. Essayez donc d’être honnête !
- Vous savez bien, monsieur, que je suis la reine des menteuses ! persifla-t-elle. Je dis n’importe quoi, je ne tiens jamais mes promesses et j’adore mes défauts ! Si j’avoue être attirée par vous, vous ne saurez jamais la vérité.
- Dans ce cas, je trouverai un autre moyen d’en avoir le coeur net... Bradford se pencha vers Caroline et s’empara tendrement des lèvres roses qui s’offraient à lui. Elle tenta de se dégager, mais, envahie de sensations délicieuses, elle lui rendit son baiser avec une ardeur déconcertante... Son coeur, lui, ne pouvait mentir...

Mon avis :

Les romances médiévales de Julie Garwood sont de véritables petits bijoux de bonne humeur, de situations cocasses et de dialogues piquants. Elles ont fait sa réputation, regroupant des milliers de partisanes à travers le monde, vouant une véritable admiration à l’auteur. Aussi, la réédition de Désir Rebelle (déjà parut en 1992) paraissait une merveilleuse idée, jusqu’à ce que nous en commencions la lecture … qui fut fort ennuyeuse.

Pourtant, il y avait de véritables bonnes idées, l’auteur prenant de la distance avec le Moyen-âge pour s’arrêter sur le tout début de la régence anglaise, en 1802. L’époque, très usité en romance historique, est plutôt propice à des histoires passionnantes, piquantes, faites de belles rencontres dans les coins sombres lors d’un bal de la fameuse saison londonienne.

Or, ici, il n’en est rien. Nous avons deux protagonistes aux caractères bien trempés mais assez antipathiques. En effet, Caroline revient après 14 ans d’absence auprès de son vieux père, en Angleterre. Elle a passé toutes ces années dans les colonies, à Boston plus précisément. A son retour, accompagné de sa cousine Charity, elle tombe par hasard, lors d’une situation totalement rocambolesque, sur Lord Bradford, un Anglais ténébreux, autoritaire et misogyne.

Dés lors, Bradford se fait le serment que Caroline lui appartiendra, coûte que coûte. Caroline, quant à elle, est très troublée par le comte mais refuse tout net de lui céder et surtout de se soumettre. S’en suivent alors, des discours à n’en plus finir sur qui capitulera le premier et une intrigue autour d’une vengeance et d’une chasse à l’héritage.

A défaut d’avoir une trame intéressante, on pouvait s’attendre à ce qu’au moins les échanges soient à la hauteur d’un Julie Garwood. Encore raté. Les dialogues sont plats, manquent sincèrement de piquant, rendant la lecture quelque peu pénible.

Bref, vous l’aurez compris, Désir Rebelle est à des années lumières des romances médiévales de l’auteur. Face aux publications de Lisa Kleypas, Loretta Chase ou Liz Carlyle, qui jouent avec l’époque Régence et post-régence avec maestria, celui-ci fait pâle figure.

Pour les inconditionnels de l’auteur seulement.

Jane Eyre ...



Une énième adaptation du fabuleux roman de Charlotte Brontë, et pourtant, certainement une des plus attendue. Pourquoi ? En ce qui me concerne, cela ne tient qu'à un seul nom : Michael Fassbender !

Certes le nom du réalisateur, Cary Fukunaga, fait également très envie. Le jeune cinéaste a déjà été récompensé au Festival de Sundance en 2010 pour son film Sin Nombre, du coup, je suis assez curieuse de voir sa vision du roman et comment il va se démarquer des nombreuses adaptations déjà existantes.

mais c'est surtout le rôle d'Edward Rochester qui m'intéresse au plus haut point. Confier l’interprétation de ce lord sombre et ombrageux à Michael Fassbender est un formidable pari et surtout un véritable cadeau pour les amoureuses de l’œuvre princeps que nous sommes.
L'acteur s'est déjà particulièrement distingué en Magneto dans X-Men First Class, gageons qu'il deviendra aussi culte que Colin First en Mr Darcy.

malheureusement, la sortie de cet opus a été repoussée au 4 janvier 2012. Il paraît que Patience est mère de vertu, c'est ce que nous verrons ... ;-)

vendredi 10 juin 2011

Loups-Garous : du mythe à la fascination

Loups-Garous : du mythe à la fascination
de Jon Izzard

Éditions : Pré aux Clercs (octobre 2010)


Un album très sympa, très pop-culture et ça fait du bien ^^




Présentation de l'éditeur :

Mi-hommes, mi-monstres, les loups-garous hantent les salles obscures et les récits d'épouvante depuis des décennies. Loin des clichés décrivant une bête sauvage et sanguinaire hurlant à la lune, l'homme-loup se révèle une créature complexe, capable de tendresse autant que de cruauté.

Consummé par l'angoisse à la seule idée des attaques bestiales dont il se fait l'auteur, incapable d'aimer de peur de blesser l'autre, cet anti-héros certes dangereux suscite la fascination d'un public toujours plus enthousiaste.

Au-delà de la fiction, l'auteur, Jon Izzard, s'emploie à redécouvrir témoignages historiques et légendes du monde entier - des mythiques métamorphes aux Skinwalkers indiens, sans oublier les multiples victimes des sombres malédictions.

En s'appliquant à privilégier les faits, tels les exemples d'enfants enlevés par des loups ou les symptômes médicaux relevant de la lycanthropie, Loups-Garous révèle les liens troublants unissant l'homme et la bête, en nous confrontant au loup qui sommeille en chacun de nous.

Un bel album bien documenté et richement illustré.

Mon avis :

Des livres sur les loups-Garous, il y en a eu quelques-uns de plus ou moins bonne qualité, mais ce qui fait la différence avec celui-ci, c'est le traitement très actuel du mythe.
Bien que Jon Izzard revienne sur les fondements de la lycanthropie en revisitant mythes et légendes, les figures modernes ne sont pas oubliées pour autant et les films comme Underworld ou Skinwalker sont autant analysés que les grands classiques.
Mais plus qu'une revue des différents médias exploitant le loup-garou, l'auteur nous présente une vision toute personnelle de ce représentant du bestiaire de l'imaginaire qui nous fascine tant.

Notre folklore est emprunt de cette dualité animale jusqu'à notre propre langage utilisant aussi bien le côté sombre du loup que son côté le plus socialement acceptable. Tantôt honni, tantôt vénéré, le loup génère peur et désir en chacun de nous. Loin des personnages au corps d'Adonis qui peuplent nos lectures (urban fantasy), le loup-garou est avant tout une bête féroce qui sème mort et désolation sur son passage, lors de son cycle lunaire. Le reste du temps, il est un homme (ou une femme) conscient de sa nature et qui doit lutter sans cesse contre celle-ci.
La transformation même de l'homme en loup chaque mois, particulièrement douloureuse et l'anticipation de celle-ci, est une véritable allégorie renvoyant à ce que nous devons vivre à un moment ou à un autre de notre vie, aux épreuves auxquelles nous devons faire face. Une vie de malédiction où douleur et sacrifice prédominent.

Le livre est parsemé de magnifiques photos rendant la lecture agréable et ludique, mais le contenu est développé avec sérieux et minutie.
En bref, un livre intéressant, pour les passionnés du genre qui n'annonce rien de nouveau mais qui a le mérite de traiter le mythe du loup avec intelligence en lui rendant sa nature première, à savoir l'épouvante et le mystère.

Je termine avec les mots de Mitchell dans Being Human qui, comme le souligne également l'auteur, a une vision juste et réaliste de la lycanthropie : il faut vivre avec.
« Un cœur de loup-garou est bien moins gros que celui d'un être humain. Mais, pour se contracter, il doit d'abord s'arrêter. Autrement dit, il doit subir une sorte de crise cardiaque (…). Lorsqu'il cesse de hurler, ce n'est pas parce que la douleur s'atténue, mais parce que sa gorge, son œsophage et ses cordes vocales sont en train de se déchirer et de se reformer. Il se trouve alors incapable d'émettre le moindre son. En même temps, son hypophyse ne cesse de travailler, noyant son corps d'endorphine, afin de soulager en partie sa douleur.
Mais elle aussi cesse un temps de fonctionner. N'importe qui d'autre serait mort ou en état de choc depuis longtemps. Mais il résiste, et c'est ce que je trouve de plus remarquable. Cette épreuve lui fait traverser l'enfer, tout en le maintenant en vie et conscient, afin qu'il endure chaque seconde. » (saison 1 épisode 2)
Mitchell à tout dit …