Moi, Stéphanie (aka Elaura),
administratrice du blog Bit-lit.com,
rédactrice,
maman, sorcière, metalhead, Janeite, chieuse à plein-temps. Aime le thé et les kilts.
Ma vie, mon œuvre, mes bafouilles.






lundi 17 décembre 2018

Mariage de convenance tome 1 : Noces hâtives



Mariages de convenance
Tome 1 : Noces hâtives

de Anne Gracie

Éditions J'ai lu

Sortie le 27 juin 2018
Format poche / 410 pages / Prix 7,40 €



Présentation de l'éditeur :

Devenu lord Ashendon, le major Calbourne Rutherford quitte l’armée pour s’occuper des affaires familiales. Non content de découvrir que ses deux jeunes sœurs font les quatre cents coups, voilà qu’il récupère une nièce sortie de nulle part, qui se révèle une vraie sauvageonne. C’en est trop pour un seul homme! Il n’a pas le choix, il lui faut d’urgence trouver une épouse capable de mater cette jeunesse turbulente...
Ainsi le major demande la main d’Emmaline Westwood, la vieille fille qui enseigne au pensionnat voisin. Bien sûr, c’est un mariage de raison mais, sous ses airs guindés d’institutrice, Emmaline cache une nature sensuelle qui va bouleverser tous les a priori de Calbourne...

Mon avis :

Anne Gracie est une auteure de romance historique que j'apprécie particulièrement. J'aime son classicisme, sa plume, la manière dont elle met en scène ses personnages. Elle leur laisse toujours beaucoup de place dans l'intrigue, leur permettant de se présenter aux lecteurs, de montrer leurs failles, leurs faiblesses, mais aussi leurs forces. Une belle construction en somme, qui permet au lecteur d'entrer dans l'histoire avec douceur et surtout, de lui laisser le temps de s'attacher aux protagonistes afin de vivre l'intrigue de manière plus intime. Toutes ces belles qualités, nous les retrouvons dans Noces hâtives premier tome de sa nouvelle série Mariages de convenance, dont le second opus paraîtra en février prochain.

Comme le nom l'indique, cette nouvelle série tournera principalement autour des mariages de convenance, des mariages arrangés qui ne sont contractés que par intérêts. Bien évidemment, comme vous pouvez vous en douter, l'amour ne sera jamais absent... Comme dans ce premier roman. L'histoire de Lord Ashendon et Emmaline Westwood n'en manque pas, d'amour, mais comme je l'ai indiqué plus haut, il prendra son temps. Les époux devront apprendre à se connaître, à s'écouter, à se pardonner aussi et cette jolie évolution est un vrai plaisir à lire. Les personnages secondaires sont tout aussi intéressants que les héros, laissant présager une suite plus que captivante.

En bref, une belle lecture avec une auteure que j'adore, un début de série plus que prometteur, vivement le second tome.


vendredi 14 décembre 2018

Un bûcher sous la neige



Un bûcher sous la neige
de Susan Fletcher

Éditions J'ai lu

Sortie le 29 mars 2013
Format poche / 475 pages / Prix 8,00 €



Présentation de l'éditeur :

Au cœur de l’Écosse du XVe siècle, Corrag, jeune fille accusée de sorcellerie, attend le bûcher. Dans le clair-obscur d'une prison putride, le révérend Charles Leslie, venu d'Irlande, l'interroge sur les massacres dont elle a été témoin. Mais, depuis sa geôle, la voix de Corrag s'élève au-dessus des légendes de sorcières et raconte les Highlands enneigés, les cascades où elle lave sa peau poussiéreuse. Jour après jour, la créature maudite s'efface. Et du coin de sa cellule émane une lumière, une grâce, qui vient semer le trouble dans l'esprit de Charles.

Mon avis :

Teinté d'une poésie digne des bardes de l'ancien temps, le roman de Susan Fletcher nous emmène dans les contrées lointaines de l’Écosse sauvage, là où le vent souffle et où la nature a gardé ses droits. L'on y rencontre Corrag, jeune fille au destin tragique que l'on appelle la sorcière, témoin innocente d'un règlement de compte historique violent, le massacre du clan MacDonald, en pleine vallée de GlenCoe. Emprisonnée pour meurtre et sorcellerie, Corrag, du fond de sa cellule, va raconter sa vie et ses tourments à un pasteur dont les convictions vont fortement être ébranlées par son récit.
Corrag réussira-t-elle à éviter le bûcher ?
Histoire poignante portée par une plume exigeante, fluide et subtile, Un bûcher sous la neige est une véritable ode à la nature et à la tolérance. Au-delà de la tragédie qu'elle est en train de vivre, Corrag vibre de cet amour de l'autre, de son prochain, de cette bienveillance qu'elle n'a connu que trop peu. Et c'est ce qui fait la force de ce magnifique roman. L'on se surprend à l'aimer, cette sorcière, comme ce pasteur qui, jour après jour, finira par voir sa lumière.

Une lecture vibrante, à la structure, certes, particulière, mais qui vous poursuit longtemps après lecture. Un hymne plein d'espoir à la beauté farouche qui ne peut laisser indifférent. Bref, en un mot comme en cent : passionnant.


jeudi 13 décembre 2018

Meg Corbyn tome 5 : Cartes ivoire



Meg Corbyn, T5 : Cartes ivoire
de Anne Bishop

Éditions Milady

Sortie le 19 septembre 2018
Format poche / 572 pages / Prix 8,20 €



Présentation de l'éditeur :

L’insurrection humaine a été brutalement réprimé par les Aînés, ces terra indigene plus sauvages et dangereux encore que leurs congénères des Enclos. Les humains qui ont survécu savent à présent qu’il faut craindre ce qui rôde dans les territoires interdits au-delà de leurs frontières. Heureusement, l’Enclos de Lakeside n’a subi que peu de dégâts grâce aux efforts de Simon, Meg et de la meute humaine. Mais l’arrivée du frère du lieutenant Montgomery, un vaurien prêt à tout pour s’enrichir aux dépens des autres, menace tout ce qu’ils ont accompli. Car si les Aînés, curieux face à ce nouveau type de prédateur, sont prêts à attendre qu’il commette de lui-même une erreur fatale, Meg a vu dans ses cartes l’ombre de la mort qui plane...
« Par moments brutalement réaliste, ce roman centré sur le combat d’une jeune femme en quête de liberté dégage aussi une certaine mélancolie. À ne surtout pas manquer ! » Romantic Times
« L’un des meilleurs romans de bit-lit de tous les temps. » All Things Urban Fantasy

Mon avis :

C'est toujours avec une certaine tristesse que l'on débute la lecture d'un dernier tome. Dire adieu aux personnages que nous avons aimés, que nous avons portés pendant un certain nombre de tomes est toujours difficile. Même si, avouons-le, l'envie de connaître l'épilogue de l'histoire est toujours plus fort.
Que dire de ce dernier opus ? À part qu'il est encore une fois merveilleusement bien écrit et que l'univers créé par l'auteure est d'une incroyable richesse ? Que l'intrigue est passionnante à suivre et qu'elle nous offre son lot d'émotions et de rebondissements ? Voilà, c'est dit. Mais il reste aussi une certaine frustration face à des interrogations non résolues et cette fin douce-amère n'est peut-être pas aussi idyllique que nous l'aurions souhaité. Mais qu'importe au final, puisqu'une nouvelle série a vu le jour, dans le même univers, nous permettant de nous y abreuver encore un peu et qu'en arrivant à la dernière page, nous avons réellement l'impression d'avoir vécu une très belle aventure. 



mercredi 24 octobre 2018

Cullen Skink... Mets un peu d'écossais dans ton assiette !









Helloooo there !

Comment vas-tu lecteur ? Sens-tu l'automne s'installer doucement, mais sûrement ? Les températures commencent enfin à baisser et l'appel de la soupe se fait entendre. Alors oui, tu peux faire une bonne soupe au potiron, c'est bon, j'adore ça et c'est de saison. Mais que dirais-tu de mettre un peu d’Écosse dans ton assiette ?


Quand je suis allée en Écosse, il y a quelques années, j'ai découvert une soupe fabuleuse à base de haddock fumé, de poireaux et de pommes de terre : la Cullen skink. Depuis, elle est devenu la soupe de référence à la maison, idéale après une bonne balade en forêt, accompagnée d'un bon cidre ou d'une bière. Alors, si tu n'aimes pas le haddock fumé, c'est mort pour toi, car cela reste tout de même un des ingrédients principal de la recette. Tant pis, tu pourras te consoler avec ce magnifique gif (Tu as vu ? Je suis généreuse).



Si, par contre, tu aimes ce fabuleux poisson, suis-moi, prends des notes et va investir ta cuisine.

Cullen Skink

Ingrédients :

- Haddock fumé (un filet entier)
- Poireaux (l'équivalent d'au moins 2 poireaux, frais ou congelés)
- Des pommes de terre (En général, je dose au pif, mais pour te donner une idée : 5 à 6)
- Du lait (je n'ai pas encore tenté la recette avec du lait végétal.)
- De l'eau
- Du persil (ou de la ciboulette, ça fonctionne très bien aussi)
- Un peu de beurre

Éplucher les pommes de terre et les couper en gros dés, émincer les poireaux, faire revenir le tout dans une cocotte avec un peu de beurre. Couvrir d'eau et laisser mijoter. Pendant ce temps, faire cuire le haddock dans du lait (pendant bien 6 à 7 minutes), le retirer afin de lui enlever la peau et réserver, avec le lait. Quand les pommes de terre et les poireaux sont quasi cuits, ajouter le haddock émietté, ainsi que le lait de cuisson. Faire mijoter encore quelques temps et rajouter un peu de persil ou de ciboulette en fin de cuisson. Servir bien chaud, avec du pain grillé, beurré. Pour l’assaisonnement en sel, je te laisse juge, sachant que le haddock fumé est déjà salé.

Tadaaaaaaa !
C'est une tuerie, Le Poulpe et le Barbare en sont fans, ça fait bien chaud partout dans son corps quand on la mange, et surtout, ça nous rappelle notre merveilleuse lune de miel en Écosse. 

Ahhh l’Écosse et ses fabuleux paysages <3

Voilà lecteur, tu m'en diras des nouvelles ;) et le dernier mot sera pour notre Lafayette :


vendredi 19 octobre 2018

J’ai fait acte d’apostasie… Bye-bye l’Eglise catholique



Bonjour lecteur !

J’espère que tu te portes bien et que tu profites pleinement de cette magnifique saison d’automne. Aujourd’hui, je vais te parler d’un sujet fort personnel et plutôt sérieux. Personnel, car j’ai toujours pensé (et je le pense toujours) que la pratique religieuse et la foi relèvent de l’intimité et qu’elles ne se discutent que difficilement. La foi, par définition, c’est l’amour du sacré, de l’invisible. Un amour véritable, sincère, transcendant. Et l’amour a du mal à s’expliquer. En effet, allez savoir pourquoi ou pour quelles raisons nous aimons Dieu ou n’importe quelle autre divinité ? C’est toujours extrêmement difficile à expliquer entre croyants, alors, entre croyants et non-croyants, on va droit vers le conflit. J’ai donc pour habitude de n’en parler que très peu, voire de ne pas en parler du tout.

Mais comme l’apostasie est un acte que j’ai réfléchi très longtemps, et qui, crois-le ou pas, m’a beaucoup coûté, j’ai décidé de t’en parler. Je vais essayer de faire simple (même si le sujet est loin de l’être à mes yeux), et de t’exposer au mieux les raisons de mon renoncement.

Tout d’abord, c’est quoi l’apostasie ?

Voici la définition du Petit Larousse : « Abandon volontaire et public d'une religion, en particulier de la foi chrétienne. » En d’autres termes, c’est renoncer à sa religion, à son baptême. Les apostats, au Moyen Âge, étaient crucifiés, puis brûlés comme hérétiques en place publique. 


Je suis donc un apostat, j’ai renié mon baptême, après avoir été catholique pendant près de 43 ans.

Je suis née dans une famille catholique non pratiquante. La religion est plus traditionnelle chez nous, et ne relève pas vraiment d’une pratique. Mais ma famille est croyante (pour la plupart) et les traditions chrétiennes, catholiques, y sont respectées : les fêtes religieuses comme Pâques ou Noël, le baptême à l’Église, dans la grande majorité des cas et des mariages religieux également.

J’ai toujours entendu parler de Dieu chez moi, car mes proches sont des croyants. Il est donc tout naturel, qu’un an après ma fabuleuse naissance, j’aie été baptisée. Et puis après, plus rien. École publique, pas de catéchisme, un petit tour à l’église juste pour les occasions et basta. Mais mes parents avaient décidé de m’élever en tant que chrétienne, comme le reste de la famille.

J’ai, pendant très longtemps, très mal compris mon Église d’alors. Je me suis même fâchée contre elle à plusieurs reprises (c’était donc finalement un signe). Et puis, vers l’âge de 30 ans, j’ai eu besoin de la découvrir, ou plutôt de la redécouvrir sous un autre angle. J’avais un besoin d’élévation spirituelle, je me posais énormément de questions, j’ai donc entamé un voyage pour mieux la comprendre. J’ai cheminé avec des gens sympas, j’ai fait de belles rencontres, j’ai demandé ma confirmation, parce qu’à ce moment-là, j’en ressentais réellement le besoin. J’étais donc une catholique dévouée : je me suis mariée à l’Église, j’ai fait baptiser ma fille (et je m’en veux beaucoup maintenant), j’enseigne en lycée privée catho, bref, le catholicisme a fait partie de ma vie pendant de nombreuses années, et on peut dire que je le connais bien. De près. De l’intérieur. Et ce n’est pas toujours beau à voir. 


Pendant des années, j’ai essayé. Essayé de comprendre. Je suis du genre maniaque. Quand un sujet m’intéresse, je le décortique jusqu’au bout, j’y vais pleinement, quitte à mettre les mains dans la merde. Et je pars du principe que quand on adhère à une religion, soit on le fait jusqu’au bout, soit on ne le fait pas. Pendant toutes ces années, j’ai eu le sentiment d’être incomplète. Ce que je trouvais dans la foi catholique ne me satisfaisait pas pleinement. Cette propension à rejeter le côté sombre me rendait malade. D’autant plus quand beaucoup de croyants me renvoyaient leur hypocrisie continuellement en pleine face. J’avais beau être la plus ouverte possible, beaucoup de choses me dérangeaient et j’avais l’impression de ne pas être totalement acceptée telle que j’étais. 


Je suis quelqu’un qui a une part sombre assez prononcée. Je ne fais de mal à personne, crois-moi lecteur, je ne suis pas Dexter. Mais j’ai toujours eu une fascination pour le morbide, le dark, le fantastique. J’écoute du métal (du black métal même, oui oui, même quand j’étais encore catho).


 J’aime les monstres, les bizarreries, les ambiances inquiétantes. J’ai toujours été passionnée par les religions pré-chrétiennes et le paganisme, j'ai toujours fêté les sabbats, autant te dire que ça ne fait pas bon ménage avec les grenouilles de bénitiers. Alors oui, malgré tous mes efforts, je ne pouvais pas m’intégrer pleinement. D’autant plus que les chrétiens ont tendance à toujours amalgamer ce qui est sombre avec le malin, le diable, bref, en d’autres termes, j’étais maléfique. Rien que ça. Tu arriverais à vivre avec ça, toi, lecteur, avec cette idée qu’une grande partie de ce qui te compose est maléfique ? Bien sûr que non. 


Alors, avant de me tirer une balle ou de rendre gloire à Satan, je me suis demandé s’il n’y avait pas baleine sous gravillon (oui, j’adore cette expression). 



Travailler sur soi, c’est important. Mais ça l’est d’autant plus quand l’actualité vous aide à prendre quelques décisions. En 2015, à l’Assemblée, un débat fait rage, celui du mariage pour tous, et la violence des manifestants contre le mariage gay m’a totalement déstabilisée. Et le pire, c’est que les autorités chrétiennes les soutenaient. Je crois que c’était déjà le début de la fin. Alors pourquoi ne pas avoir agi à ce moment-là ? Je n’étais pas encore prête. Crois-moi, lecteur, renoncer à sa religion, celle de tes parents et de tes proches ancêtres, n’est pas si facile à faire. Alors j’ai fait l’autruche. Mes passages à l’église ce sont faits de plus en plus rares, mais j’essayais encore de m’accrocher aux branches, en me disant que les choses finiraient par évoluer. Jusqu’à cet été où j’ai craqué et ce, pour quatre raisons bien précises :

La première est que depuis 2015, rien n’a malheureusement changé. Je dirais même que les agressions homophobes (physiques et verbales) ce sont banalisées. Un peu comme si tous ces connards pouvaient agir en toute légitimité parce que l’Église était derrière eux. Pathétique. Aucune avancée, rien, même quand le Pape lui-même essayait maladroitement de faire quelque chose, ses détracteurs étaient encore plus forts. Je ne pourrai jamais pardonner à mon ancienne Église sa position rétrograde et en totale contradiction avec le message chrétien sur l’homosexualité, jamais. Jamais je ne pourrai lui pardonner de considérer mes ami(e)s, mes proches, la chair de ma chair, comme des êtres impurs ou comme des malades mentaux. Jamais je ne pourrai pardonner à tous ces fidèles leurs actions puantes d’homophobes, je leur souhaite bien du plaisir en Enfer, puisqu’ils pensent ne jamais y faire un tour. 


La deuxième est que l’Église catholique considère les femmes comme des esclaves. Il y a un sexisme permanent que je ne supporte plus. Et il est présent à tous les niveaux. Même les nonnes finissent par se révolter, du moins un petit peu. J’ai eu l’occasion de faire plusieurs retraites chez des moniales dominicaines, des femmes qui géraient leur domaine seules et qui, ordre contemplatif oblige, priaient et travaillaient toute la journée, sans avoir besoin de qui que ce soit… sauf pour la messe. Eh oui, il fallait qu’un prêtre ou un moine viennent officier pour que les sœurs et les fidèles puissent communier avec le Christ. Eh bien évidemment, il fallait également se farcir les homélies sexistes au passage, nous rappelant bien que le combat pour l’égalité des sexes n’était pas une priorité. Mais bien sûr, allez vous faire poudrer. Certaines de ces femmes ont des doctorats en théologie et elles se retrouvent obligées de servir les prêtres et faire le ménage. Le rôle de la servante et de la dévotion jusqu’au bout. La dévotion au Christ je peux l’entendre, servir son prochain également, mais obéir aux prêtres et leur torcher le cul, jamais. 



La troisième fut les énièmes scandales de pédophilie de cet été. Alors, la pédophilie dans l’Église, ce n’est pas nouveau, et depuis 2011, aux États-Unis mais également partout en Europe, on fait remonter des histoires et des cas (parfois plusieurs centaines… j’en tremble, rien que d’en parler), qui ont été cachés pendant des années, tout ça pour que la bonne image de l’Église ne soit pas entachée. Quel beau message chrétien que l’on fait passer là, l’image de l’Église est bien plus importante que la souffrance de centaines de gamins et d’adultes violés. Mais la France n’est bien sûr pas épargnée, on attend toujours plus que les excuses de l’archevêché de Lyon au passage, puis la condamnation aussi par la même occasion. Continuer à prier dans une Église pareille ? JAMAIS.

Et enfin, la dernière, c’est moi. Oui, moi. Moi entière, avec mon côté sombre, mon black metal et mes bizarreries. J’ai finalement compris qu’il n’y avait rien de maléfique en moi et que j’étais fatiguée d’être considérée comme le mouton noir du coin. J’ai embrassé pleinement ma partie la plus noire, et depuis que l’ombre et la lumière se sont enfin réunies, je me sens enfin MOI. Et le tout n’est définitivement plus compatible avec le catholicisme. 



Alors, pour toutes ces raisons, et peut-être d’autres encore, j’ai écrit une lettre à mon archevêché, en indiquant la date et le lieu de mon baptême, pour demander qu’il soit mentionné mon apostat sur mon acte de baptême. En voici un extrait :

« Monsieur l’Évêque, je ne souhaite plus appartenir à cette Église, et ce, pour plusieurs raisons : la première fut votre soutien aux manifestations contre le mariage pour tous qui a fortement contribué à la recrudescence de l'homophobie en France ; la violence des manifestants ainsi que celle des représentants de l’Église m'ont révoltée à plus d'un titre. Votre ingérence dans une histoire qui relève uniquement de la république, et donc du civil, m'a paru insupportable. Quel acte peu chrétien que de penser et de dire que les homosexuels ne sont pas des enfants de Dieu et iront tout droit en enfer. Quelle hypocrisie que de considérer, au mieux, que le choix d'une sexualité non hétéro relève de la psychiatrie.

J'ai attendu longtemps avant de prendre cette décision. Mon apostasie n'est pas un acte de foi, mais bel et bien un acte politique. Je ne renie pas Dieu, mais votre Église dans laquelle je ne me sens plus à ma place, pire, par laquelle je me sens perpétuellement agressée en tant que femme, en tant que citoyenne, en tant que mère, en tant que proche d'adultes qui ont été insultés, jugés, agressés à cause de leur différence.

Sachez, Monsieur l’Évêque, que je suis tout à fait consciente de mon acte, et que ce n'est pas par plaisir que je renonce à ma sépulture chrétienne, j'ai été une catholique dévouée et cette rupture m'est douloureuse autant qu'elle m'est indispensable.

Pour toutes ces raisons, je vous demande de radier mon nom ou d'apposer bien lisiblement que je renie mon baptême sur le registre et sur tout autre fichier manuscrit ou informatisé que vous détiendriez. Cette lettre fait office de décision définitive, il est donc inutile de me demander une quelconque confirmation. »

J’ai envoyé ce courrier en recommandé avec accusé de réception, accompagné d’une photocopie de ma carte d’identité.

15 jours après, j’ai reçu ce que j’attendais. Je n’ai pas hurlé de joie. Je n’étais pas ravie non plus. J’ai ressenti un immense vide, comme si des générations d’ancêtres, ainsi que mes proches, me quittaient d’un seul coup. Je me suis sentie extrêmement seule et en même temps très soulagée. Il y avait enfin de la place pour autre chose. Pour du mieux. Même si la tristesse d’avoir commis la première apostasie de la famille est encore présente aujourd’hui, même si renoncer à ma sépulture chrétienne fut très douloureux, je suis en paix avec ce que j’ai fait et je ressens un profond sentiment de liberté que je n’ai pas ressenti depuis très longtemps. Je suis enfin alignée avec mes principes, et ça, lecteur, ça n’a pas de prix. 



Voilà, j’espère que ce petit bout de moi ne fut pas trop douloureux à lire, et je te dis à bientôt pour de nouvelles aventures (plus légères hein ! on va faire plus léger la prochaine fois)


PS 1 : Si tu veux en savoir plus sur l'apostasie, tu peux consulter le site l'Apostasie pour tous
qui est un générateur de lettres ;)

PS 2 : Je tiens à préciser que ma démarche est très personnelle, elle n'appelle aucun débat particulier et je ne tiens à blesser personne. Je parle ici, uniquement de moi et de mon expérience, merci donc de le respecter.

mardi 16 octobre 2018

Amazon : donneurs de leçons... Go fuck yourself.



Bonjour lecteur !!! C'est avec une joie non dissimulée que je te retrouve pour un petit billet d'humeur. Cela fait des siècles ? Comment ? Je ne vois pas de quoi tu parles. En effet, cela fait fort longtemps que je n'ai pas pris la plume pour gueuler un bon coup. Enfin, le clavier plutôt.



Mais la mauvaise période du mois oblige, ainsi que quelques articles sur le net, m'ont donné envie de défoncer le cul de quelques personnes. Enfin, quelque centaines. Au bas mot.



Hier, pendant que je patientais pour mon rendez-vous dans la salle d'attente de mon médecin de famille, je suis tombée sur un énième article relatant la toute dernière polémique en date concernant le grand Satan Amazon. Oui, tu sais, l'histoire hallucinante du bashing collectif concernant la décision de Samantha Bailly d'auto-publier UN de ses romans via Amazon. La belle affaire. Voilà qu'une auteure à succès a décidé de s'auto-éditer, histoire de conserver, pendant un temps, ses droits et de maîtriser, de bout en bout, la sortie de son roman... Quel crime... Au moment même où elle a pris sa décision, des planètes entrèrent en fusion, des éclipses apparurent pour annoncer la fin des temps, des bébés naquirent avec des tas de malformations et Maître Gims entra en studio pour enregistrer un nouvel album. 



En bref, nous sommes en pleine apocalypse et nous entendons le ventre de Satan gronder, au loin... 



Alors, bien sûr, l'auteure s'est fait basher sur les réseaux sociaux par des lecteurs, des éditeurs (ceux-là même qui vendent leurs livres via Amazon, cherchez l'erreur...) et des libraires qui l'ont accusé de tuer la chaîne du livre.
Je commence à être habituées, tout à fait entre toi et moi, de voir ou plutôt de lire des bashing en masse dès que quelqu'un de connu (ou pas), sort de la norme, ou au contraire, reste dans la norme. En gros, nous ne savons plus vraiment comment nous comporter pour éviter le bashing, parce qu'au final, les drama queen seront toujours là pour nous dire que ce que nous faisons, c'est de la merde. Mais également, ce que nous ne faisons pas. Ou mal. Au final, nous ne savons plus très bien ce qui est bien ou mal. 



Alors, là, tu te dis lecteur : « mais où veut-elle en venir ? »

Eh bien au fait que quelque soit la manière dont tu te comportes, quelles que soit les décisions que tu prends, tu te feras toujours défoncer l'anus par quelque centaines de donneurs de leçons qui essaieront de t'apprendre la vie avec condescendance, pauvre ignare que tu es. 



Alors, attention, ne te méprends pas, je ne suis pas du genre à me foutre de tout, et je prends, à titre personnel, position sur les combats qui me paraissent importants (l'écologie, le respect de la vie de chacun, les violences faites aux femmes, les petites entreprises...), mais je ne juge personne.
Je suis sensible, très sensible, au combat des libraires pour rester en vie, aux besoins des petits éditeurs d'être soutenus par leurs lecteurs... Mais je suis fatiguée d'être obligée de me justifier à chaque fois que j'achète un bouquin en grande surface ou sur Amazon.

Et tu sais quoi lecteur ? J'en ai aussi ras la casquette de culpabiliser. Parce que les gens sont généralement doués pour te faire culpabiliser dès que tu passes une commande longue comme le bras en ligne, quand tu achètes du maquillage non vegan, car tu n'as pas forcément toujours les moyens ou la possibilité d'acheter du cruelty free, ou quand tu vas te servir au Carrefour du coin au lieu d'aller chez ton boucher (et qu'en plus, tu bouffes un peu de viande de temps en temps, t'as pas honte ?). 

Cela fait des années que j'en prends plein la tête parce que mes comportements ne sont pas toujours en adéquation avec les attentes des gens qui m'entourent ou des gens qui me suivent sur les réseaux sociaux. Je ne compte plus le nombre de fois où l'on m'a saoulé par ce que je commandais sur Amazon, parce que je ne trouvais pas les bonnes informations sur le net, parce que j'ai été végétarienne pendant plus de 2 ans, parce que je ne le suis plus maintenant et que j'ai adopté un autre régime alimentaire, parce que j'ai commandé un eye liner Kiko à 3 euros, au lieu d'un Kat Von D à 20, parce que j'ai commandé, au final, un liner Kat Von D à 20 euros, et que la dame est l'ancienne femme d'un néo nazis... En fait, quoi qu'on fasse, il y aura toujours polémique. Il y aura toujours des gens qui viendront te dire que ce que tu fais, c'est mal. 



Si j'ai quitté la religion catholique (d'ailleurs, un article bientôt sur mon apostasie), ce n'est pas pour me farcir les reproches incessants des autres sur mon comportement et sur ma manière de vivre ma vie, mais bien pour pouvoir la vivre plus librement. Et nous sommes malheureusement dans une ère où, principalement sur le net, les gens se sentent obligés de se comporter comme de parfaits connards, confondant bien souvent la légitime défense de certaines causes et jugement de valeur bien baveux, ne prenant même plus la peine d'informer ou de donner leur point de vue sans te faire passer pour la pauvre cruche du coin. C'est épuisant. 



Alors, je vais préciser certaines choses pour qu'elles soient bien claires :

Oui, j'achète mes livres sur Amazon, en général. Je n'achète pas que mes livres d'ailleurs, j'y achète également mes CD, mes DVD, de temps en temps mes fringues, des chaussures aussi, des petites culottes... Et non, ça ne me dérange pas de recevoir un gros carton avec tout ça à la fois. 



Je vis dans une petite ville où il n'y a qu'une seule librairie, une petite librairie... Dans laquelle je ne trouve quasiment rien de ce que je lis. Alors, j'y achète, de temps en temps, un livre pour ma fille, mais rien pour moi. Et là, tu vas me dire que je pourrais directement commander mes livres chez eux. Certes, mais pourquoi ? Je lis de l'urban fantasy, du fantastique, de la romance, de l'ésotérisme... Et les rares fois où j'ai passé commande, j'ai eu des remarques stipulant bien, qu'en effet, ce genre de titres ne figurera JAMAIS en rayon chez eux. Message reçu, pas de problème, vient là, Amazon. Pourquoi devrais-je encore une fois subir des jugements de valeur ? Pour que cette petite entreprise puisse vivre ? Merci, mais non merci. Je n'ai pas le sens du sacrifice, rappelle-toi lecteur, je ne suis plus chrétienne. 



Alors tu peux également me dire que je peux commander directement chez les éditeurs. Oui, je pourrais le faire. Je le fais, de temps en temps, quand il est possible d'avoir des livres dédicacés en retour. Je l'ai fait chez Gloriana éditions pour le titre l’Âme de l'enfer d'Alexandra V. Bach (pour au final, recevoir une version non corrigée, mais c'est une autre histoire.), je l'ai fait chez Alliance Magique pour le magnifique Herbier des sorcières de Hagel. Mais je ne le fait pas systématiquement, parce que j'ai un abonnement Prime chez Amazon qui me permet d'être livrée rapidement et sans coût supplémentaire. Oui, j'ai un abonnement Prime, qui me permets d'avoir accès à plein de services et de ne pas payer les frais de port. Alors pourquoi devrais-je les payer en commandant ailleurs ? Dois-je encore une fois me sacrifier pour la survie des éditeurs ? Merci, mais non merci. Désolée de regarder, aussi, mon porte-monnaie.

Les petits éditeurs, et même les plus gros, je les soutiens beaucoup. Je partage régulièrement des photos et avis sur mes réseaux sociaux, j'achète leurs titres, je les chronique également, que je les reçoive en service-presse ou pas. C'est ma manière à moi de les porter et de leur dire combien je les aime. N'est-ce pas encore assez suffisant ? Allez, si je dois verser de mon sang, je préfère que ce soit sur quelques runes d'abondance et de bonne santé que je leur envoie avec tout mon amour. Mais pardonnez-moi d'être un peu égoïste et de me dire que quelques euros sur les frais de port, c'est toujours ça de gagné.

Oui, j'ai aussi le droit d'être égoïste. De penser à mon compte en banque, de penser à moi, et de ne pas toujours vivre tiraillée entre mon devoir et mon plaisir personnel. Être sensible à ce qui se passe dans le monde, c'est important. Se sentir concernée, être en communion, car au final, nous sommes un. Mais je refuse de porter tous les malheurs du monde sur mes épaules, de me sentir continuellement obligée de faire le bon choix ou d'adopter le bon comportement aux yeux des autres, pour qu'ils se sentent mieux dans leur cœur. Je ne suis pas responsable de ce qui se passe dans ton cœur lecteur. Toi seul l'est.

Alors, d'avance, à tous ceux que je dérange, je le dis avec conviction mais aussi avec amour : Go fuck yourself et allez en paix. 



Désolée pour ce gros pavé qui ne plaira pas à tous le monde, mais la vie est aussi faite de mauvaise littérature ;)


jeudi 4 octobre 2018

La lunologie



La lunologie 
Comment déployer la magie des cycles lunaires
de Yasmin Boland

Éditions Le Courrier du Livre

Sortie le 13 mars 2018
Format broché / 264 pages / Prix 19,90 €



Présentation de l'éditeur :

Rendez possible ce qui semble impossible ! Avez-vous déjà essayé de réaliser quelque chose qui vous paraissait impossible ? Ce livre pourrait vous y aider… En effet, au fil des pages, la Lune se révélera un formidable outil cosmique pour concrétiser vos rêves. Pour cela, nul besoin d’être astrologue... Il suffit de connaître le fonctionnement des huit cycles lunaires puis de poser vos intentions pour créer et planifier les événements, que ce soit l’envoi d’un courrier professionnel ou la date de votre mariage ! Vous pourrez également, en fonction de l’emplacement de la lune – dans un signe de feu, de terre, d’air ou d’eau –, savoir quelles activités vous devez accomplir et lesquelles éviter à tout prix. Découvrez : Pourquoi être en phase avec la Lune peut changer votre vie. Comment programmer les événements des semaines à venir. Comment travailler avec chaque nouvelle lune pour créer de la magie dans tous les domaines. Pourquoi le summum du cycle lunaire — la pleine lune — est un moment important pour surmonter les obstacles et pratiquer le pardon. Les rituels, les méditations, les visualisations propices au travail avec la Lune. Ce livre est destiné à tous ceux qui veulent, en conscience, créer une vie à leur image, approfondir leur lien à la nature et au divin, mais aussi s’élever dans leur pratique spirituelle.

Mon avis :

Quelle bonne idée que d'avoir traduit ce livre écrit en 2016 ! Je l'attendais avec une forte impatience ! Yasmine Boland est une astrologue renommée et auteure de nombreux livres à succès sur l'astrologie, notamment l'astrologie angélique en collaboration avec Doreen Virtue. 

La lunologie nous explique, de manière simple et accessible, l'influence de la lune sur notre quotidien et comment nous pouvons vivre au diapason avec elle pour illuminer notre vie et profiter pleinement de ses effets. De la pratique des phases lunaires à l'utilisation de la pleine lune, en passant par les intentions que l'on peut poser pendant la lune noire, l'auteure nous propose une méthode de travail fort intéressante, facile à appliquer et surtout, qui nous procure beaucoup de plaisir (le travail magique ne sert à rien, s'il ne procure aucun plaisir et bien-être).

Un indispensable pour tous ceux et celles qui veulent pratiquer, au quotidien, la magie lunaire.


Les symboles amérindiens



Les symboles amérindiens 
Remonter à la source d'une sagesse intemporelle
de Heiku Owusu

Éditions Guy Trédaniel éditeur

Sortie le 10 avril 2018
Format poche / 320 pages / Prix 9,90 €



Présentation de l'éditeur :

Dans ce livre, plus de 300 symboles des Indiens d'Amérique du Nord sont restitués dans leur contexte originel : des simples dessins utilisés par toutes les tribus jusqu'aux fresques murales les plus riches de significations des Navajos, des animaux de totem jusqu'au langage de l'âge de pierre... Il vous est ainsi offert de remonter à la source d'une sagesse immémoriale et intemporelle qui, aujourd'hui encore, n'a rien perdu de son intérêt. Ce livre est destiné à vous donner une vision d'ensemble exhaustive sur la richesse de la symbolique des tribus d'Indiens d'Amérique du Nord. À une époque où l'homme s'est tant éloigné de la nature, il est d'autant plus important que nous nous efforcions d'entretenir à nouveau une relation d'amour avec tous les êtres vivants, le peuple animal, le peuple végétal, les arbres, le peuple minéral et le peuple des étoiles.

Mon avis :

Voici une réédition bienvenue pour un livre très riche en informations sur la symbolique amérindienne, que ce soit les symboles communs à toutes les tribus ou les animaux totem, Heike Owusu nous expose de manière claire et précise la signification de ces sigils si particuliers. Certains sont bien connus et souvent utilisés sans en maîtriser leurs significations, d'autres sont bien moins courants, mais tout aussi intéressants.
Autre point fort de ce travail : l'auteur passe ne revue les symboles propres à chaque tribu, en les situant géographiquement. Ainsi, Apaches, Hopis ou Crows se voient attribuer un espace particulier pour parler de leurs différences dans leur manière d'aborder leur spiritualité.

En bref, un must have pour tous ceux qui s'intéressent à la culture amérindienne et notamment à leurs croyances.