Moi, Stéphanie (aka Elaura),
administratrice du blog Bit-lit.com,
rédactrice,
maman, sorcière, metalhead, Janeite, chieuse à plein-temps. Aime le thé et les kilts.
Ma vie, mon œuvre, mes bafouilles.






samedi 5 janvier 2013

Super-héros et Philo

Super-héros et Philo
de Simon Merle

Éditions : Bréal
Sortie : Le 3 septembre 2012


Présentation de l'éditeur :

Le monde des Super-héros est brutal, coloré, fantaisiste... Nous sommes tous, quelque soit notre âge, fascinés et pris dans la toile de ces récits imaginaires. Mais pourquoi y voir matière à réflexions philosophiques ?

Les Super-héros, malgré leurs super-pouvoirs, sont vulnérables et sont le reflet à peine déformé de l espèce humaine. À travers leur double identité, ils incarnent à la fois l’humain, avec toutes ses faiblesses, et une perfection physique et morale, qui tend vers le surhumain.

Ils sont un miroir grossissant dans lequel nous pouvons contempler notre condition et nous interroger : qui sommes-nous ? Quel est notre devoir ? Que peut-on espérer ? Le détour par la fiction est parfois nécessaire pour faire tomber le masque et affronter les problèmes qui nous préoccupent dans la réalité. Ainsi, à travers l exemplarité du super-héros, c est finalement notre humanité que nous essayons de comprendre et notre monde que nous survolons.
 
Mon avis :
 
Quand un professeur de philo s’intéresse de près aux super-héros, cela donne un livre de 111 pages bourré de pop-culture certes, mais également de notions philosophiques de base relevant du programme de Terminale. Ce flirt improbable est pourtant une grande réussite.

Simon Merle nous prouve que les super-héros ont des choses à nous apprendre, sur nous-même, mais également sur le monde dans lequel nous vivons.
En décortiquant le mythe de ces personnages hors du commun sous l’angle de notions bien distinctes telles que : la grandeur, l’identité, la responsabilité ou la justice, l’auteur nous démontre la pertinence d’une telle entreprise, qui, même sous couvert d’une affinité certaine de fan et de geek, n’en reste pas moins un essai de philo très sérieux.
En effet, ne peut-on citer Pascal quand on sait que ce qui fait la force d’un super-héros, ce sont surtout ses qualités morales, sa générosité ou son esprit de justice plus que ses qualités physiques ?
Ne peut-on penser à Nietzsche et son aphorisme n°150 « Autour du héros, tout se fait tragédie » (Par-delà le bien et le mal) quand on voit Spider-Man renoncer à l’amour de sa vie pour la consacrer à l’humanité, ou la solitude de Batman ?

Simon Merle nous offre une étude passionnante qui pousse à la réflexion et qui nous conforte dans notre idée que les super-héros sont porteur de valeurs majeures que peu de héros de la littérature peuvent se targuer de véhiculer.
 

jeudi 3 janvier 2013

Twilight - Chapitre 5 : Révélation 2ème partie



Synopsis :

Après la naissance de sa fille Renesmée, Bella s’adapte peu à peu à sa nouvelle vie de vampire avec le soutien d’Edward. Se sentant menacés par cette naissance d’un nouveau genre, les Volturi déclarent la guerre à la famille Cullen. Pour préparer leur défense, les Cullen vont parcourir le monde pour rassembler les familles de vampires alliées et tenter de repousser les Volturi lors d’un ultime affrontement.

Mon avis :

Dernier opus de la franchise, cette seconde partie étonne autant par la forme que par le fond.
En effet, après une première partie en demi-teinte, Bill Condon a décidé de passer à l'action au propre comme au figuré.
Peut-être que cette phase-là de l'histoire permettait de faire du grand spectacle, toujours est-il qu'au-delà de la poésie et des bons sentiments du récit, nous vivons du drame, nous percevons enfin de la douleur et nous assistons, médusés, à une scène de bataille épique, tragique, dantesque, persuadés que le cinéma nous offrait enfin ce que l'auteur avait raté.


Oui, après différents épisodes de qualité inégale, cet épilogue nous réconcilie avec la saga. Pourtant, méprisé d'avance par beaucoup, le pari était loin d'être gagné. Et bien... nous avions tort. Ce dernier opus fut un bon moment de cinéma et une belle leçon d'humilité. Tout en respectant le cahier des charges Twilight, le réalisateur a su prendre des risques et les distances nécessaires pour nous offrir un film intéressant, jamais ennuyeux, visuellement beau, tout en gardant la magie de l’œuvre originelle. Bravo !






Fiche Technique
Twilight - Chapitre 5 : Révélation partie 2
Film américain de Bill Condon (2012)
Avec : Kristen Stewart, Robert Pattinson, Taylor Lautner ...
Date de sortie française : 14 novembre 2012
Genre : Fantastique, romance
Durée : 1h55 minutes

Anno Dracula

Anno Dracula
de Kim Newman

Editions : Bragelonne
Collection : Terreur
Sortie le 26 octobre 2012


Présentation de l'éditeur :

Le comte Dracula n'est pas mort à la fin du roman de Bram Stoker. Il a épousé la reine Victoria, et règne désormais sur la Grande-Bretagne. Le vampirisme se répand, et les simples mortels sont mal vus. Dans cette version de Londres du XIXe siècle, des prostituées vampires se font assassiner par un mystérieux inconnu aux scalpels d'argent. Au coeur de l'enquête se croisent les personnages aussi légendaires que le docteur Jekyll, Moriarty, Fu Manchu ou encore le club Diogène.






Mon avis :

Centenaire de la mort de Bram Stoker oblige, les livres sur les vampires en général et sur Dracula en particulier sont légion cette année. Pour autant, Bragelonne a décidé de piocher dans les vieux pots, car c'est bien connu, c'est dans les vieilles marmites que l'on fait les meilleures confitures. Mais quelle merveilleuse idée ! Publié il y a plus de 10 ans et passé quasiment inaperçu, Anno Dracula est une pure merveille tant par son originalité que par le vent frais que ce texte apporte, aussi étrangement que cela puisse paraître pour un récit qui date.

Édité pour la première fois par J'ai Lu dans la collection Ténèbres en 1999, Anno Dracula est un très bel hommage à Stoker : intelligent, original et surtout foncièrement novateur. En effet, Kim Newman ne s'est pas contenté de réutiliser le mythe, mais l'a réinventé, lui donnant une forme uchronique, utilisant maintes références aux personnages de fiction que nous connaissons tous sans que cela alourdisse le récit.
Nous ne reviendrons pas sur les éléments de l'histoire, la quatrième de couverture remplissant parfaitement son office, de plus, nous souhaitons laisser le lecteur découvrir par lui-même la fantastique richesse de ce roman. Sachez seulement à quel point il est plaisant de lire un tel titre, à l'heure où l'abondance de récits dystopiques et pseudo-fantastiques lasse et finit par ternir un genre qui a, pourtant, encore beaucoup à offrir.