Moi, Stéphanie (aka Elaura),
administratrice du blog Bit-lit.com,
rédactrice,
maman, sorcière, metalhead, Janeite, chieuse à plein-temps. Aime le thé et les kilts.
Ma vie, mon œuvre, mes bafouilles.






mardi 21 mars 2017

Des nouvelles...




Salut à toi lecteur,

Cela fait fort longtemps que je ne t'ai pas fait part de mes différentes divagations sur des sujets complexes tels que : les plus beaux vampires d'amour, la Tequila représente-t-elle le mal incarné sur Terre ou combien de fois l'Impala 67 des frères Winchester est morte et ressuscitée pendant les 11 dernières saisons (à l'image de nos héros d'ailleurs). 




Je comprends ton désarroi face à une telle absence de débats philosophiques. J'avoue que mes goûts en matière de blogage (voui, tu le sais, la langue française et moi...) ont quelque peu changé.

Oh, j'aime toujours échanger autour de sujets sérieux comme la reproduction des palourdes d'Asie centrale, ne t'inquiète donc pas. Mais, par manque de temps, d'envie et bien souvent face à la profusion d 'articles et d'avis venus d'ailleurs, je me suis un peu dit que je tournais en rond.



 Je publierai toujours des chroniques, car j'aime donner mon avis. Sur des films, des livres, des recettes ou mes derniers achats en matière de lingerie fine si ça me chante. Mais peut-être que de temps en temps, tu auras l'occasion de lire quelques billets d'humeur plus liés à mon évolution personnelle que sur des thèmes précis comme j'avais, fut un temps, l'habitude d'écrire.

J'avoue, j'adore travailler sur des articles à thème. J'aime faire des recherches. Mais force est de constater que c'est énormément de travail pour peu de retours, voir d'intérêt de ta part. Je ne t'en veux pas, c'est un peu la vie. Et des articles à thème comme le dernier en date (celui sur Lucifer), tu en trouves peut-être ailleurs. De plus, avec mon travail, je n'ai plus vraiment le temps de me consacrer à ce genre d'activité.



Mon travail, parlons-en ! J'enseigne ! Ne pars pas en courant, je ne suis pas si mauvaise. J'enseigne au niveau lycée et BTS. Les sciences et techniques médico-sociales, tout un programme ! (en fait, plusieurs même). Je suis novice dans le métier puisque j'ai commencé en décembre dernier. C'est un projet de reconversion professionnelle que je tente de mettre en place depuis de nombreuses années, alors je suis contente de voir, que même à 42 ans, on peut apprendre un nouveau métier et changer d'horizon professionnel.
Ce fut un long combat, qui est loin d'être terminé, mais qui en vaut grandement la peine. Après plus de dix années consacrées aux autres (j'ai bossé dans l'accompagnement et l'insertion sociale et professionnelle), j'apprécie de transmettre et d'enseigner ce que je sais, mais également de ne plus être en contact directe avec la souffrance et la misère des autres (Mes ulcères, toussa toussa... Non, le monde, je t'aime toujours ; mais tu vas devoir te débrouiller un peu sans moi, il est temps d'aller provoquer quelques ulcères chez des personnes plus jeunes).


Ce combat, je l'ai menée seule, enfin un peu. Ma famille m'a soutenue, bien évidemment, mais le travail et le processus nécessaire au changement, je l'ai mené seule... presque. Il m'a fallu une grosse crise de la quarantaine avec beaucoup de pleurs, de regrets, le fameux bilan « mais qu'ai-je réalisé au fond ? ». Et puis il y a eu certaines découvertes. Spirituelles d'une part, qui m'ont profondément marquée et changée, je pense.










Puis liée aux techniques de développement personnel d'autre part. Et là, je te vois lever les yeux au ciel, si si, toi là-bas au fond !!



Eh bien oui, j'ai lu des livres, j'ai travaillé sur moi, je me suis recentrée beaucoup, mais surtout, j'ai eu soudain l'envie d'être égoïste. Cela ne m'était quasiment jamais arrivé ces 15 dernières années. Parce qu'on a beau dire, nous sommes grandement influencés par notre éducation familiale, sociale, religieuse, judéo-chrétienne pour ma part. Et que se consacrer aux autres est un principe chrétien extrêmement important. 




Je le respecte toujours. Je suis une personne empathique par nature et je n'arrive jamais à me foutre totalement des gens que j'aime ou de ce qui se passe autour de moi, voir dans le monde. Je m'insurgerai jusqu'à ma mort face aux injustices, aux maltraitances et à la souffrance. Je me sentirai toujours concernée par le bien-être des autres. Mais ce que j'ai appris dernièrement, c'est que je peux le faire tout en m'occupant également de moi. Que non, je n'abandonne pas les personnes que j'aime ou les gens qui souffrent parce que je vais prendre le temps de me recentrer sur mon bien-être personnel. Parce que moi aussi, je mérite d'aller bien et que ce n'est pas un péché. 



Crois-le ou non, lecteur, ça m'a pris 15 ans. 15 ans où le bien-être de mes proches passait avant le mien. De manière systématique. 15 ans pendant lesquels j'ai parfois supporté des situations qui m'ont fait souffrir, parce que c'était la vie et que le sacrifice en valait sûrement la peine. Et tu sais quoi ? J'avais tort. Je suis tombée malade à cause de ça. Je n'ai pas aimé les autres comme il aurait fallu que je les aime, à cause de ça. Et le plus important, je me suis fait du mal. Beaucoup. Mais maintenant, c'est terminé. La femme que je suis devenue, ne se sacrifiera plus. 



Alors le chemin est encore long, hein, parfois, nos anciens schémas refont surface. Mais qu'importe, parce que je sais que j'ai profondément changé. Certaines de mes amies s'en sont rendu compte. Mes proches aussi. Et c'est tant mieux.



Alors à partir d'aujourd'hui, si tu le souhaites mon ami(e), c'est surtout de ce chemin dont j'ai envie de te parler. De ce que j'ai lu, de ce que j'ai découvert, de ce que j'ai mis en place, de mes réussites, de mes échecs (et ils furent nombreux), bref, de ce qui m'a amené à prendre ce chemin et de ce que je mets en place, bon gré mal gré, pour tenir le cap. Bien sûr, l'humour sera présent dans chacun de ces articles, avec beaucoup d'auto-dérisions, c'est ma marque de fabrique et tout à fait entre nous, j'aime ne pas me prendre trop au sérieux.




Allez, je te laisse, j'ai déjà beaucoup écrit, je te fais des câlins \o/






mercredi 1 mars 2017

Logan




S'il y a un film attendu en ce début d'année, c'est bien Logan, épilogue magistral aux 17 années de présence cinématographique d'un personnage que j'affectionne beaucoup. Wolverine n'est pas un super-héros classique. Il est même l'anti-héros par excellence. Violent. Bestiale. Solitaire et sauvage. Un mutant puissant, mais dont les pouvoirs ne sont pas gratuits. Quand ses griffes sortent, il souffre à chaque fois. Et il n'a jamais hésité à les utiliser tout au long de sa très longue vie. Pourtant, il a durablement marqué des générations de lecteurs, et si le cinéma ne lui a pas toujours rendu un hommage à sa hauteur, sa révérence fut probablement l'adaptation comics la plus bouleversante que j'ai vue jusqu'ici.



Tout d'abord, même si l'esthétique nous fait fortement penser à un Old Man Logan, l'histoire en est bien différente. Logique, puisqu'il aurait été difficile pour le réalisateur d'y introduire les autres personnages phares de l'arc du comics (Hawkeye, entre autres). Le scénario diffère donc, mais sert parfaitement le film et sa continuité. Nous sommes en 2025, bien après les événements d'Apocalypse et de Days of futur past, dans une Amérique qui n'a pas vu l'ombre d'une naissance mutante depuis 25 ans. En ce qui concerne l'intrigue, je n'en dirais pas plus, mais elle évolue dans un monde pré-apocalyptique où le white power, le repli sur soi et le pouvoir industriel et pharmaceutique est à son paroxysme.
 
Si la réalisation très terre-à-terre de James Mangold sert l'intrigue, elle permet surtout de mettre en exergue la relation très particulière entre les personnages. Le couple Logan et Charles Xavier est touchant à plus d'un titre. Il est douloureux de voir ces deux héros vieillir, souffrir et payer le prix de leur mutation. Jamais leur relation n'aura paru aussi filiale, Logan s'occupant de Charles comme de son propre père, et Charles sermonnant à longueur de temps Logan comme son propre fils. Une affection qui transpire tout au long du film. Même Caliban, que nous avons vu à l'écran pour la première fois dans X-Men Apocalypse, nous paraît juste et émouvant.

 
Que dire de la petite Laura (X 23) ? Elle est incroyable et son lien avec Logan est symbolique à plus d'un titre. Elle représente la nouvelle génération de mutants à qui Wolverine passe le flambeau.

À la frontière entre le blockbuster et le film intimiste, Logan apparaît comme un OVNI cinématographique dans le petit monde des adaptations de comics. Alternant les scènes violentes (R-Rated, ne l'oublions pas) et les moments intimes particulièrement touchants, Logan nous brutalise, nous émeut et nous permet de dire adieu (non sans quelques trémolos dans la voix et un peu de buée dans les yeux, de la buée, j'ai dit...) à deux des personnages les plus emblématiques de l'univers des X-Men, après 17 ans de bons et loyaux services...