Moi, Stéphanie (aka Elaura),
administratrice du blog Bit-lit.com,
rédactrice,
maman, sorcière, metalhead, Janeite, chieuse à plein-temps. Aime le thé et les kilts.
Ma vie, mon œuvre, mes bafouilles.






lundi 17 décembre 2012

Malefic Time tome 1 : Apocalypse

Malefic Time tome 1 : Apocalypse
de Luis et Romulo Royo

Editions : Milady Graphics
Sortie le 23 novembre 2012


Présentation de l'éditeur :

New York, 2038. Le monde a sombré dans un cauchemar sans nom. La métropole dévastée demeure l’emblème du monde, mais d’inquiétantes créatures font planer une lourde menace sur la ville. Les membres de la secte des Treize Lunes montent la garde dans un entrepôt désaffecté. Luz reçoit la visite de son maître, Baal, et se voit remettre Malefic, une arme redoutable, ornée de symboles ésotériques qui remontent à la nuit des temps. L’occasion rêvée pour venger la mort de sa compagne, Soum, dont le cœur a été arraché par des êtres sanguinaires…



Mon avis : 

À la réception de l'ouvrage, et après avoir parcouru quelques pages, la première réflexion inévitable et spontanée ne peut être que : « Mais que c'est beau ! ».
Impossible de faire autrement que de baver devant les magnifiques illustrations. Du visuel de couverture à la dernière page, tout n'est que sensualité et beauté sombre jusque dans les moindres détails.
Devenu incontournable depuis Dead Moon, Luis Royo nous offre un album riche, à mi-chemin entre le néogothique et la Dark Fantasy, d'une complexité fascinante, qui nous entraîne dans un monde post-apocalyptique, brutal, sans concession, mais passionnant.
L'artbook lui même est une pépite, accompagné d'un DVD très intéressant qui propose quelques suppléments non négligeables.
En bref, une réussite de par son contenu mais également grâce à l'édition très soignée de Milady Graphics qui nous balance, pour cette fin d'année, une véritable bombe à ne surtout pas manquer.

dimanche 16 décembre 2012

Frankenweenie



Synopsis :

Après la mort soudaine de Sparky, son chien adoré, le jeune Victor fait appel au pouvoir de la science afin de ramener à la vie celui qui était aussi son meilleur ami. Il lui apporte au passage quelques modifications de son cru… Victor va tenter de cacher la créature qu’il a fabriquée mais lorsque Sparky s’échappe, ses copains de classe, ses professeurs et la ville tout entière vont apprendre que vouloir mettre la vie en laisse peut avoir quelques monstrueuses conséquences…


Mon avis :

Réinterprétation d'un court métrage de 1984, Frankenweenie nous réconcilie avec un Tim Burton qui s'était un peu perdu en chemin. Le réalisateur renoue avec ses premières amours et surtout rend un bel hommage au cinéma de genre.



Frankenweenie
est un magnifique conte fantastique sur la destinée d'un chien ramené à la vie par son maître, un film touchant, poétique, drôle et techniquement parfait, qui nous prouve encore une fois que Burton est le maître Jedi de l'animation.
Tout ce qui fait de l'univers de Burton une singularité cinématographique est présent, même le retour de la voix de Wynona Ryder est jouissif. Preuve que quand on le laisse s'exprimer librement, le réalisateur nous offre le meilleur de sa folie créatrice.



1h27 minutes de magie pure nimbée de sarcasme et de mélancolie, rythmée par la musique joyeusement décalée de Danny Elfman. Burton est enfin de retour ! Vive Burton !







Fiche Technique
Frankenweenie
Film américain de Tim Burton (2012)
Avec : Charlie Tahan, Winona Ryder, Martin Landau
Genre : Animation
Durée : 1h27 minutes
Sortie : le 31 octobre 2012

samedi 8 décembre 2012

Skyfall



Synopsis :

Lorsque la dernière mission de Bond tourne mal, plusieurs agents infiltrés se retrouvent exposés dans le monde entier. Le MI6 est attaqué, et M est obligée de relocaliser l’Agence. Ces événements ébranlent son autorité, et elle est remise en cause par Mallory, le nouveau président de l’ISC, le comité chargé du renseignement et de la sécurité. Le MI6 est à présent sous le coup d’une double menace, intérieure et extérieure. Il ne reste à M qu’un seul allié de confiance vers qui se tourner : Bond. Plus que jamais, 007 va devoir agir dans l’ombre. Avec l’aide d’Eve, un agent de terrain, il se lance sur la piste du mystérieux Silva, dont il doit identifier coûte que coûte l’objectif secret et mortel…


Mon avis :

On peut aisément dire que pour le 50ème anniversaire de la saga James Bond, Sam Mendes nous a offert le bon gros cadeau que nous attendions tous. Après un Casino Royale étonnant et un Quantum of Solace en demi-teinte, Skyfall se présente comme le meilleur opus de la franchise.
Et pas uniquement parce que nous retrouvons tous les bons ingrédients des 23 films précédents (les références y sont légions, distillées avec humour et intelligence) mais aussi parce que le ton résolument novateur en fait un grand film d'action où l'émotion et la recherche psychologique sont loin d'en être absentes.




En effet, sous couvert d'un âge quelque peu avancé et d'un amour immodéré pour la bouteille, James Bond vieillit. Intégrer au scénario le fait que Daniel Craig prend quelques années entre deux films est très subtil et lui donne une profondeur peu habituelle. Notre espion doute et en prend plein la gueule, à tel point que nous finissons par nous demander s'il sera vraiment à la hauteur de la tâche que lui confie M. La dame est sur la sellette et son passé revient la hanter, aussi cruellement qu'elle a tenté de l'oublier; sa fonction l'obligeant à faire des choix que peu comprennent. D'ailleurs M est la véritable James Bond Girl du film. Judi Dench est touchante de sincérité, crevant l'écran par sa détermination et sa beauté.



Autre bonne surprise, le méchant. Un bon gros méchant, et pas pour de faux, sans artifices, un peu psychopathe sur les bords, obsédé par son besoin de vengeance, campé par un Javier Bardem hallucinant. D'ailleurs le trio Bond, M et Silva donne une véritable intensité dramatique, freudienne à souhait où M prend un visage maternel.



Un film d'action stupéfiant mais également réellement beau, riche en surprises et qui maîtrise tout ce qu'il entreprend. James Bond retrouve enfin sa place de grand maître Jedi du genre et la gardera très très longtemps.




Fiche Technique
Skyfall
Film américain et britannique de Sam Mendes (2012)
Avec : Daniel Craig, Judi Dench, Javier Bardem
Genre : Action, espionnage
Sortie : 26 octobre 2012
Durée : 2h23 min.

mercredi 5 décembre 2012

Archipelago



Synopsis : 

Edward retrouve sa mère et sa soeur sur l'île de Tresco pour des vacances en famille avant son départ pour l'Afrique, où il part faire du bénévolat pendant un an. Le père d'Edward, supposé les rejoindre, ne viendra finalement pas et son absence ramène à la surface colères enfouies et émotions réprimées. Des tensions sous-jacentes émergent progressivement, à la fois à travers la rivalité frère/soeur et la mésentente au sein du couple parental.




Mon avis :

Second long-métrage de la réalisatrice Joanna Hogg, Archipelago est encore une fois un film sur la famille, ses tensions et incompréhensions, ses non-dits, car après tout, on ne choisit pas forcément les membres qui la compose. Avec Unrelated, son premier film, la cinéaste nous faisait découvrir les joies d'une bourgeoisie britannique en vacances, comédie douce-amère qui au final, s'avérait beaucoup plus complexe qu'elle ne le paraissait.
Ici, même mode opératoire, si ce n'est que nous quittons l'Italie pour la magnifique île de Tresco, à la rencontre d'une mère et de ses deux enfants.


Toujours sur le ton du tragi-comique, même si nous rions jaune, Joanna Hogg se focalise sur une famille anglaise aisée, divisée, où le dialogue, le « vrai » est souvent absent.
Edward (Tom Hiddleston) est un gentil garçon (peut-être un peu trop, il en devient presque arrogant) de 28 ans qui souhaite partir en Afrique pour faire du bénévolat pendant un an. Cette décision suscite l'incompréhension de sa famille et surtout de sa sœur Cynthia (Lydia Leonard), peu sympathique et qui a une fâcheuse tendance à faire des histoires pour tout. Leur mère, Patricia (Kate Fahy), préfère se réfugier dans ses cours de peinture en tentant d'oublier que son mari est trop occupé pour les rejoindre. Rose (Amy Lloyd), la cuisinière engagée pour les vacances, tente de faire son travail dans une atmosphère de plus en plus pesante. Bref, un portrait pas très joyeux mais pourtant assez réaliste. En effet, dans une famille, il est parfois difficile de faire sa place en gardant sa singularité. Quand on évolue un peu différemment, nos proches sont souvent tentés de nous pousser vers le droit chemin, celui qu'ils ont choisi pour nous. S'ensuit souvent jugement ou indifférence, et comme nous n'aimons pas décevoir un malaise profond s’installe, nous empêchant d'être vraiment nous-même.
Ici, La famille Leighton refuse d'accepter ses parts d'ombre et de les affronter, au final, rien n'est réglé, chacun repart à ses propres occupations avec un profond sentiment d'insatisfaction.


Comme dans son premier film, Joanna Hogg filme avec maîtrise cette tranche de vie, utilisant des plans larges faisant la part belle à l'autre grande actrice du film, l'île de Tresco, majestueuse. La bande-son est quasiment absente renforçant le malaise. L'émotion est moins présente que dans Unrelated, laissant place à quelque chose de peut-être plus subtil, qui pousse à réfléchir et force à l'introspection.
Un film qui pourra paraître bien déroutant à beaucoup mais qui reflète, encore une fois, l'indéniable talent de la cinéaste.






Fiche Technique
Archipelago
Film britannique de Joanna Hogg (2010)
avec : Tom Hiddleston, Kate Fahy, Lydia Leonard, Amy Lloyd...
Genre : Drame
Durée : 1h40mn