Moi, Stéphanie (aka Elaura),
administratrice du blog Bit-lit.com,
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maman, sorcière, metalhead, Janeite, chieuse à plein-temps. Aime le thé et les kilts.
Ma vie, mon œuvre, mes bafouilles.






mardi 17 février 2015

L'Unité

L'Unité
de Ninni Holmqvist

Édition : Le livre de poche
Sortie le : 13 novembre 2013



Présentation de l'éditeur :

Parce qu’elle vient d’avoir 50 ans et qu’elle est célibataire, Dorrit est devenue « superflue » et, à ce titre, doit rejoindre l’Unité. Un appartement lumineux et confortable, agrémenté de micros et de caméras de surveillance, lui a été réservé. Un écran de télévision, mais pas de téléphone ni Internet pour communiquer avec l’extérieur… En plus d’être logés, les résidents sont nourris, bénéficient de soins médicaux et peuvent consacrer leur temps au loisir de leur choix. Les nouveaux arrivants sont chaleureusement accueillis… avant d’être affectés à des groupes d’expérimentations médicales humaines. Le corps de Dorrit ne lui appartient plus : à chaque instant on peut lui prélever un organe au bénéfice de ceux qui vivent à l’extérieur et qui sont encore « utiles ». Tout est prévu dans le moindre détail. Sauf une rencontre qui va tout changer.

Mon avis :

Premier roman de Ninni Holmqvist, L'Unité est une grande réussite de par son sujet,  mais également de par la manière dont il est traité.
En effet, il n'est pas toujours évident d'écrire de l'anticipation mettant en scène des quinquagénaires et posant de vraies questions éthiques, sans tomber soit dans la parodie, soit dans le pathos. L'auteur évite avec succès ces écueils, tout en nous percutant la mâchoire de manière assez brutale. Disons-le tout net, L'Unité est un roman coup de poing que j'ai eu beaucoup, beaucoup de mal à oublier après lecture. D'ailleurs, j'ai lu ce livre issu de la sélection du prix des lecteurs 2014 du Livre de poche en février dernier et je ne m'en suis pas encore remise.

C'est l'histoire de Dorrit, tout juste 50 ans, qui devient « superflue ». Dorrit vit dans une société où, passé un certain âge (50 ans pour les femmes, 60 pour les hommes), on perd son statut d'individu si nous n'avons pas eu la chance d'être parents ou d'exercer un métier utile à la société. Alors on saisit tous nos biens et on nous emmène, sous bonne garde, rejoindre l'Unité. Là-bas, un appartement nous attend, confortable et agréable si on omet les micros et les caméras de surveillance. On y rencontre d'autres « superflus», il y a un cinéma, un théâtre, une bibliothèque, des patios arborés, des restaurants... la vie pourrait être douce finalement à l'Unité si on ne nous obligeait pas à suivre des protocoles expérimentaux et si nous n'étions pas obligés de donner, petit à petit, tous nos organes, jusqu'au don final.
Mais Dorrit va faire une rencontre décisive, qui va changer le cours de sa vie, du moins, pendant un temps...

Un roman d'anticipation glaçant, particulièrement bien écrit, qui met en exergue des questions sociétales importantes (la place de l'individu dans la société et, surtout, son utilité) et qui laisse planer, après lecture, un malaise très difficile à dissiper. 


2 commentaires:

  1. Je suis heureuse de voir que je ne suis pas la seule à avoir été touchée par ce roman !!!
    Certaines questions m'ont poursuivies longtemps ...

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  2. Je suis moi aussi heureuse de voir que je ne suis pas la seule ;) J'ai trouvé ce premier roman très fort et intense !

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