Moi, Stéphanie (aka Elaura),
administratrice du blog Bit-lit.com,
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maman, sorcière, metalhead, Janeite, chieuse à plein-temps. Aime le thé et les kilts.
Ma vie, mon œuvre, mes bafouilles.






jeudi 19 janvier 2012

La balade de l'escargot

La balade de l'escargot
Michel Baglin

Editions : Pascal Galodé
Sortie le 13 novembre 2009


Présentation de l'éditeur :


Comme deux précédents romans de l’auteur, (Lignes de fuite et Un sang d’encre) cette Ballade de l’Escargot est un polar qui mêle la traque et la quête, l’action et la peinture de personnages en rupture de famille, d’amour, de société... Il se déroule en partie dans une sorte de cour des miracles constituée de paumés, de dealers, de squatters, de skins et de prostituées.

Architecte rangé, Clément en vient lui aussi à se « déconnecter » et à se marginaliser à la suite de déboires conjugaux et surtout du viol de sa fille, recluse depuis dans son mutisme. Sans compter qu’une vieille affaire de corruption passive le poursuit sans qu’il en ait vraiment conscience. Livré à une sorte d’errance au volant de son camping-car qui lui sert de coquille d’ « escargot », il s’enfonce de déambulations mélancoliques en balades punitives dans les quartiers interlopes de la ville. A la rencontre de la violence, mais aussi de personnages comme Floréal, Mamadou, Rachid, Sandrine, qui lui révèlent le peu de sens de sa propre histoire et la fragilité de ses défenses...
Remonte alors à la surface le scandale étouffé dans lequel sont impliqués des notables véreux, bien moins fréquentables que la pègre des quartiers. Renouant un à un les fils de l’écheveau, l’Escargot devra aussi descendre dans cet égout pour connaître la vérité, dans ces zones d’ombre où se cache la sourde misère du désespoir, mais aussi la tendresse et l’amour de ceux qui ont un jour perdu leur carapace et s’en bricolent comme ils peuvent de très précaires...

Mon avis :

Troisième roman de Michel Baglin, cette balade nous entraîne dans une intrigue qui aiguise notre curiosité d’entrée. En effet, les déboires sentimentaux de Clément, ses soucis professionnels et le drame de sa vie, le viol de sa fille, nous questionnent, nous surprennent, nous interrogent sur le comportement des protagonistes qui servent l’histoire.

Profondément noir, ce roman est pourtant nimbé d’une surprenante humanité. Ainsi, la souffrance paternelle se mêle aux souhaits de porter attention aux autres, la jalousie conjugale à celui de respecter ceux qui sont rejetés, comme si toucher le fond vous permettait de mieux voir. Ecrit à la première personne, le style de l’auteur est direct, concret, non dénué d’une certaine poésie.
Une œuvre intéressante et intelligente, qui vous laisse comme un sourire complice après lecture.

A découvrir !

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