La balade de l'escargot
Michel Baglin
Editions : Pascal Galodé
Sortie le 13 novembre 2009
Présentation de l'éditeur :
Comme deux précédents romans de l’auteur, (Lignes de
fuite et Un sang d’encre) cette Ballade de l’Escargot est un polar qui
mêle la traque et la quête, l’action et la peinture de personnages en
rupture de famille, d’amour, de société... Il se déroule en partie dans
une sorte de cour des miracles constituée de paumés, de dealers, de
squatters, de skins et de prostituées.
Architecte rangé, Clément en vient lui aussi à se
« déconnecter » et à se marginaliser à la suite de déboires conjugaux et
surtout du viol de sa fille, recluse depuis dans son mutisme. Sans
compter qu’une vieille affaire de corruption passive le poursuit sans
qu’il en ait vraiment conscience. Livré à une sorte d’errance au volant
de son camping-car qui lui sert de coquille d’ « escargot », il
s’enfonce de déambulations mélancoliques en balades punitives dans les
quartiers interlopes de la ville. A la rencontre de la violence, mais
aussi de personnages comme Floréal, Mamadou, Rachid, Sandrine, qui lui
révèlent le peu de sens de sa propre histoire et la fragilité de ses
défenses...
Remonte alors à la surface le scandale étouffé dans
lequel sont impliqués des notables véreux, bien moins fréquentables que
la pègre des quartiers. Renouant un à un les fils de l’écheveau,
l’Escargot devra aussi descendre dans cet égout pour connaître la
vérité, dans ces zones d’ombre où se cache la sourde misère du
désespoir, mais aussi la tendresse et l’amour de ceux qui ont un jour
perdu leur carapace et s’en bricolent comme ils peuvent de très
précaires...
Mon avis :
Troisième roman de Michel Baglin, cette balade nous
entraîne dans une intrigue qui aiguise notre curiosité d’entrée. En
effet, les déboires sentimentaux de Clément, ses soucis professionnels
et le drame de sa vie, le viol de sa fille, nous questionnent, nous
surprennent, nous interrogent sur le comportement des protagonistes qui
servent l’histoire.
Profondément noir, ce roman est pourtant nimbé d’une
surprenante humanité. Ainsi, la souffrance paternelle se mêle aux
souhaits de porter attention aux autres, la jalousie conjugale à celui
de respecter ceux qui sont rejetés, comme si toucher le fond vous
permettait de mieux voir.
Ecrit à la première personne, le style de l’auteur est direct, concret,
non dénué d’une certaine poésie.
Une œuvre intéressante et intelligente, qui vous laisse comme un sourire complice après lecture.
A découvrir !
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