Moi, Stéphanie (aka Elaura),
administratrice du blog Bit-lit.com,
rédactrice,
maman, sorcière, metalhead, Janeite, chieuse à plein-temps. Aime le thé et les kilts.
Ma vie, mon œuvre, mes bafouilles.






jeudi 3 octobre 2013

Le syndrome de l'âge d'or...



Bonjour lecteur !

J'espère que tu te portes bien en ce jeudi un peu morne où l'Assemblée Nationale a encore très bien travaillé et tué un peu plus l'accès à la culture des pauvres provinciaux que nous sommes. Mais ne nous lançons pas dans ce débat qui ne fait que me donner des boutons depuis le premier café de ce matin.

Je voudrais te parler aujourd'hui d'un film que j'adore : Minuit à Paris de Woody Allen. Le revoir dernièrement (et écouter l'OST en boucle) m'a fait réfléchir sur le sens même du film (voui, je t'assure lecteur que réfléchir m'arrive de temps en temps), le syndrome de l'âge d'or.

Tu ne connais pas ? Si en fait, tu connais très bien. C'est simplement le sentiment qu'une autre époque est forcément plus intéressante à vivre que ton présent. Elle diffère pour chacun de nous. Tu sais, le fameux « c'était mieux avant », certains pensent que musicalement parlant, les années 70 étaient ce qu'il y avait de mieux, d'autres penseront sûrement que le XIXème siècle nous a donné le meilleur de la littérature, bref, je pense que tu commences à saisir le principe.



Dans le film de Woody Allen, le personnage principal, Gil, est persuadé que les années 20, à Paris, devaient être absolument fabuleuses à vivre. Et il avait certainement raison, c'est dans ce sens que le film te colle un sourire niais sur le visage, car qui n'a pas rêvé de rencontrer Fitzgerald ou Hemingway en vrai ? Comment ne pas craquer devant un Dali déjanté, un Cole Porter charismatique à souhait ou un Bunuel ?

J'aime particulièrement cette époque de folie culturelle, j'aurais adoré rencontrer Fitzgerald et lui dire que son Gatsby m'a longtemps envoûté. Boire un ballon de rouge avec Hemingway en lui demandant si l'essentiel est de participer au combat, même si l'on sait qu'il est perdu d'avance. Voir Gertrud Stein et lui faire lire mes quelques bafouilles cachées dont l'idée même que quelqu'un d'autre puisse ne serait-ce que les entrapercevoir me fait frémir. Aller voir Jeanne, la magnifique compagne de Modigliani, et lui dire de ne pas sauter...



Mais en écrivant ces quelques mots, je me rends compte que j'aimerai voir d'autres gens, confier d'autres secrets à tellement d'artistes. Sautons ensemble lecteur, aux années 40, j'ai un petit mot à dire à Boris Vian. Son  J'irais cracher sur vos tombes  fut mon premier émoi littéraire, partagé entre la fascination du sordide et les palpitations de son érotisme cru. Boris, mon chou, en lisant ton bouquin pendant mes heures d'études au collège, j'ai senti mes joues rosir et une certaine chaleur envahir mes pauvres oreilles... et l’intérieur de mes cuisses, j'avais 12 ans.

Chaque époque nous a apporté son lot de merveilles. Alors pourquoi avons-nous toujours autant de mal à dire que ce que nous vivons aujourd'hui est aussi fascinant que ce que nous aurions pu vivre hier ?

La conclusion de ce merveilleux film est qu'il n'y a pas d'âge d'or, pas de meilleure époque qu'une autre, que l'essentiel est dans ce que nous vivons ici et maintenant. Tu as un affreux doute sur ce que je bafouille ? Mais non.


Faisons de notre présent un moment unique, travaillons de concert pour que ce nous vivons soit l'âge d'or des générations futures. La vie est rude pour nous tous, notre époque a son lot de difficultés et de conflits, mais dans notre quotidien, ne pouvons nous pas trouver des éléments qui nous permettent de dire que la vie est quand même belle ? Ce que je veux te dire lecteur, c'est que de rêver sa vie à une époque forcément dépassée ne nous rendra pas plus heureux. Et même si c'est difficile, c'est à nous d'agir et de vivre ce que nous avons envie de vivre.

Tu veux écrire lecteur ? Vas-y. Tu veux peindre ? Faire de la musique ? Créer ? Mais je t'en prie, je te le demande même, car mon époque se nourrit de ton talent.Tiens d'ailleurs, il est temps pour moi de coucher quelques lignes sur mes embryons de projets, et tant pis si je n'ai aucun talent. Mon âge d'or, c'est maintenant...


3 commentaires:

  1. Juste un petit commentaire rapidement déposé pour te dire à quel point j'ai apprécié lire ton article : un petit peu de "positivisme", voilà qui est aussi surprenant qu'agréable, si j'ose dire :D ; ça fait du bien ! Merci, et bonne soirée :)

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    1. Merci beaucoup pour ton commentaire, ça fait plaisir ;) bonne soirée à toi aussi :)

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