La suite de l'histoire princeps écrite par Dacre Stocker et Ian Holt. Un pari risqué totalement réussi !
Dracula l'Immortel
de Dacre Stoker et Ian Holt
Edition : Michel Lafon
Sortie le 15 octobre 2009
de Dacre Stoker et Ian Holt
Edition : Michel Lafon
Sortie le 15 octobre 2009
Présentation de l'éditeur :
En 1888, un groupe de six intrépides a réussi à détruire Dracula aux portes de son château de Transylvanie. Vingt-cinq ans plus tard, ils se sont dispersés mais le souvenir de cette périlleuse aventure où l’un d’eux a laissé sa vie les poursuit. Combat quasi mystique contre les forces du mal, vengeance d’amoureux endeuillés ou inextinguible jalousie : les raisons mêlées de leur acte continuent de perturber leur existence et la disparition du prince des ténèbres n’a pas apaisé leurs tourments. Une mort inexpliquée devant un théâtre parisien et un deuxième assassinat d’une effroyable cruauté au cœur de Londres vont réveiller la peur. Du Quartier latin à Piccadilly Circus, l’ombre de Dracula semble à nouveau planer… Les héros d’autrefois devront faire face à un ennemi insaisissable aux attaques sournoises ou d’une violence inouïe, mais aussi à leurs propres démons. De quoi brouiller les pistes et troubler les esprits, dans une intrigue menée avec maestria qui ressuscite le fantasme et la malédiction de l’immortalité.
Mon avis :
Nous en avons vu des auteurs tenir des paris suicidaires, mais celui-ci est de taille. S’attaquer de front à une œuvre aussi connue, maintes fois adaptée au cinéma, souvent copiée, jamais égalée, relevait de la folie pure. En effet, qui ne connaît pas Dracula ? L’œuvre de Bram Stoker a nourrit l’imagination de générations entières de passionnés de fantastique, chacun allant de sa propre interprétation, comme si le livre leur appartenait corps et âme. Alors en écrire une suite… c’était osé, dirons-nous.
Les écrivains se sont basés sur les notes que Bram Stoker avait laissées à sa femme après sa mort. Il est décédé en 1912 alors que son livre faisait un bide, en plus d’avoir été amputé en partie par son éditeur. Du coup, Dacre Stoker - en tant qu’arrière petit neveu - et Ian Holt - en tant que fan et spécialiste de Dracula - ont essayé de reconstituer dans une enquête minutieuse, un second roman.
Nous avions laissé notre bande d’intrépides (Mina et Jonathan Harker, le Docteur John Seward, Arthur Holmwood, Abraham Van Helsing et Quincey P. Morris) aux pieds du château de Dracula, dans les Carpates. Quincey P. Morris perdait la vie dans la bataille, tandis que Jonathan, mû par la fureur et la jalousie, assenait le coup final au Prince des Ténèbres. Du moins, c’est ce qu’ils croyaient tous. Vingt-cinq ans plus tard, deux meurtres aussi étranges que sauvages redonnent vie à ce passé que chacun essayait d’oublier …
C’est avec un grand plaisir teinté d’appréhension et d’excitation que nous nous sommes replongés dans cette fabuleuse histoire. Lire la suite de cette étrange aventure, connaître l’évolution des protagonistes relevait d’une démarche quasi-mystique. Comme si retrouver les personnages de votre adolescence avait quelque chose de sacré. C’est donc du bout des doigts que nous en avons commencé la lecture, dans une crainte révérencielle, en retenant notre souffle jusqu’à ce que le Prince des Ténèbres apparaisse… car il est bel et bien présent tout au long du récit. Si ce n’est physiquement, il l’est par l’esprit.
Dracula n’a jamais quitté nos héros, son ombre a plané sur leur vie, confinant chacun d’eux dans les profondeurs abyssales les plus noires de leurs âmes. Dracula s’est immiscé dans leurs veines tel un doux poison les menant à la folie. Vingt-cinq ans après, les souvenirs des batailles menées et des êtres perdus sont toujours présents. Le Prince des Ténèbres n’a jamais été vaincu. Mi-ange, mi-démon, il hante toujours les rêves de Mina, lui rappelant à quel point elle lui appartenait, laissant Jonathan à la dérive. Cet homme cruel, nostalgique des guerres du passé, nous apparaît bien plus humain ici.
Mais les auteurs ne s’arrêtent pas au récit de vie de nos héros, d’autres protagonistes apparaissent de manière surprenante comme la Comtesse Elisabeth Bàthory, cette magnifique hongroise qui avait pour cruelle habitude de se baigner dans le sang de vierges pour garder une éternelle jeunesse.
L’intrigue, qui tourne principalement autour des meurtres, est remarquablement bien menée, sans temps mort, palpitante. Le style des auteurs est simple et élégant, nous mettant au supplice dés que nous devons refermer l’ouvrage.
Ce pari suicidaire est donc parfaitement réussi. Certains crieront à l’hérésie, nous, nous avons trouvé cela audacieux et brillant. Laissez vous tenter par Dracula L’Immortel, vous ne le regretterez pas. Ce livre vous hante longtemps après en avoir terminé la lecture, et vous vous surprenez à déclamer des phrases aussi étonnantes qu’incongrues tel que « Le sang est la vie »...
Bienvenu dans cette douce schizophrénie …
Mon avis :
Nous en avons vu des auteurs tenir des paris suicidaires, mais celui-ci est de taille. S’attaquer de front à une œuvre aussi connue, maintes fois adaptée au cinéma, souvent copiée, jamais égalée, relevait de la folie pure. En effet, qui ne connaît pas Dracula ? L’œuvre de Bram Stoker a nourrit l’imagination de générations entières de passionnés de fantastique, chacun allant de sa propre interprétation, comme si le livre leur appartenait corps et âme. Alors en écrire une suite… c’était osé, dirons-nous.
Les écrivains se sont basés sur les notes que Bram Stoker avait laissées à sa femme après sa mort. Il est décédé en 1912 alors que son livre faisait un bide, en plus d’avoir été amputé en partie par son éditeur. Du coup, Dacre Stoker - en tant qu’arrière petit neveu - et Ian Holt - en tant que fan et spécialiste de Dracula - ont essayé de reconstituer dans une enquête minutieuse, un second roman.
Nous avions laissé notre bande d’intrépides (Mina et Jonathan Harker, le Docteur John Seward, Arthur Holmwood, Abraham Van Helsing et Quincey P. Morris) aux pieds du château de Dracula, dans les Carpates. Quincey P. Morris perdait la vie dans la bataille, tandis que Jonathan, mû par la fureur et la jalousie, assenait le coup final au Prince des Ténèbres. Du moins, c’est ce qu’ils croyaient tous. Vingt-cinq ans plus tard, deux meurtres aussi étranges que sauvages redonnent vie à ce passé que chacun essayait d’oublier …
C’est avec un grand plaisir teinté d’appréhension et d’excitation que nous nous sommes replongés dans cette fabuleuse histoire. Lire la suite de cette étrange aventure, connaître l’évolution des protagonistes relevait d’une démarche quasi-mystique. Comme si retrouver les personnages de votre adolescence avait quelque chose de sacré. C’est donc du bout des doigts que nous en avons commencé la lecture, dans une crainte révérencielle, en retenant notre souffle jusqu’à ce que le Prince des Ténèbres apparaisse… car il est bel et bien présent tout au long du récit. Si ce n’est physiquement, il l’est par l’esprit.
Dracula n’a jamais quitté nos héros, son ombre a plané sur leur vie, confinant chacun d’eux dans les profondeurs abyssales les plus noires de leurs âmes. Dracula s’est immiscé dans leurs veines tel un doux poison les menant à la folie. Vingt-cinq ans après, les souvenirs des batailles menées et des êtres perdus sont toujours présents. Le Prince des Ténèbres n’a jamais été vaincu. Mi-ange, mi-démon, il hante toujours les rêves de Mina, lui rappelant à quel point elle lui appartenait, laissant Jonathan à la dérive. Cet homme cruel, nostalgique des guerres du passé, nous apparaît bien plus humain ici.
Mais les auteurs ne s’arrêtent pas au récit de vie de nos héros, d’autres protagonistes apparaissent de manière surprenante comme la Comtesse Elisabeth Bàthory, cette magnifique hongroise qui avait pour cruelle habitude de se baigner dans le sang de vierges pour garder une éternelle jeunesse.
L’intrigue, qui tourne principalement autour des meurtres, est remarquablement bien menée, sans temps mort, palpitante. Le style des auteurs est simple et élégant, nous mettant au supplice dés que nous devons refermer l’ouvrage.
Ce pari suicidaire est donc parfaitement réussi. Certains crieront à l’hérésie, nous, nous avons trouvé cela audacieux et brillant. Laissez vous tenter par Dracula L’Immortel, vous ne le regretterez pas. Ce livre vous hante longtemps après en avoir terminé la lecture, et vous vous surprenez à déclamer des phrases aussi étonnantes qu’incongrues tel que « Le sang est la vie »...
Bienvenu dans cette douce schizophrénie …
Coucou,
RépondreSupprimerJe viens de terminer Dracula l'Immortel. Que dire... J'ai encore la chaire de poule. Quelle histoire magnifique, je partage entièrement ton avis. Les auteurs ont eu raison de tenter l'aventure.
Je suis triste malgré tout. J'aime à penser que Mina et notre cher comte pourront vivre heureux.
Bises Katy.
C'est une histoire qui était nécessaire je trouve, je pense que le Dracula et Mina avaient besoin de leur histoire :)
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