Bonjour lecteur !
Oui c’est bien moi, après plusieurs semaines de silence (voir plusieurs mois), je me décide enfin à reprendre le clavier pour papoter un peu avec toi.
C’est la fin de l’année, 2020 n’a pas été tendre avec nous. Nous avons vécu une pandémie (et ce n’est pas encore terminé), deux confinements, des couvre-feux, une privation de liberté que les dernières générations n’avaient jamais connue. Il y a eu beaucoup de malades, il y a eu des morts, des pertes d’emploi… on a vu des secteurs professionnels entier s’écrouler. Oui, 2020 restera une année noire pour beaucoup.
Je n’ai pas été épargnée. L’année fut compliquée pour moi à plus d’un titre. Et pourtant, je n’ai pas spécialement envie de m’appesantir sur ce qui a été douloureux à vivre. J’ai envie de mettre en lumière ce qui fut positif. Non pas que je sois devenue maso en faisant mon bilan, je veux juste réaliser à quel point ce que nous avons vécu à pu m’impacter, me changer. Je veux aussi croire que j’ai réalisé des choses, en dépit du contexte.
Alors, j’ai pris une feuille et un stylo et je me suis obligée à penser à tout ce que j’avais entrepris et terminé, à toutes mes réussites qui ont été occultées par l’actualité. Au final, le bilan est plutôt positif, pas qu’il se soit passé des choses extraordinaires dans ma vie, et je suis peut-être douée d’une forte propension à la résilience, mais le constat est là : 2020 n’a pas été aussi pourrie que j’aurais pu le penser.
C’est un choc non ? De se rendre compte qu’au final, en dépit de tout ce qui s’est passé (et qui n’est pas encore réglé), il y a eu du positif. Et tu sais quoi ? ça me fait du bien. J’ai décidé d’arrêter de culpabiliser, parce que les deux confinements m’ont apporté beaucoup de choses, malgré les contraintes.
Voici les événements, réalisations, éléments (appelle cela comme tu veux) positifs de 2020, en ce qui me concerne. Oui c’est lié uniquement à mon vécu, mais qui sait, nous en partagerons peut-être quelques-uns. :
Premièrement, en dépit des difficultés et des retards liés à la pandémie, j’ai pu réaliser un souhait de longue date :
retravailler mon anglais.
Cela peut te paraître futile, comme ça, mais c’est très sérieux. Ce souhait était lié, à la base, à une reconversion professionnelle ratée. L’anglais étant indispensable au métier que j’avais choisi. Si je n’ai pu mettre en place ma reconversion, j’ai pu, tout de même, bénéficier de deux mois de formation intensive en anglais et avoir un score plutôt pas mal au TOEIC. Oué, moi qui avais un niveau d’anglais ridicule, j’ai pu réussir un test de haut niveau en anglais professionnel. Alors oui, j’ai dû faire une croix sur ma reconversion, mais j’ai quand même réussi quelque chose que je pensais tout bonnement impossible. Boum, première victoire.
Deuxièmement, en dépit du contexte, encore une fois, j’ai retrouvé du taf.
Alors oui, ce n’est pas le travail auquel j’aspirais. C’est un job que j’avais déjà pratiqué pendant des années et que je ne souhaitais plus faire depuis un moment. Et pourtant, c’est bien vers celui-ci que je suis retournée. Au départ, c’était pour m’assurer une sécurité financière. Finalement, j’y reprends un certain plaisir, car, bizarrement, mon nouvel environnement de travail me convient totalement. C’est dingue qu’un job dont je ne voulais plus entendre parler me permette, au final, d’acquérir une certaine sécurité et me procure quelques satisfactions. Boum, deuxième victoire.
En 2019, il s’est passé beaucoup de choses dans ma vie : j’ai déménagé dans une chouette maison, en campagne. J’ai pu aller au Hellfest, vu beaucoup de concerts, je suis parti en vacances à l’étranger, bref, mon année fut bien chargée. Puis 2020 est arrivée. La frustration fut énorme de ne pouvoir participer à des concerts, de ne pas pouvoir partir en voyage, de devoir annuler un certain nombre de mes projets. Même aller voir un film au cinéma n’était pas possible. Je suis du genre casanier, mais j’aime quand même avoir un peu de vie sociale et culturelle dans mon quotidien de solitaire. Parfois.
Alors oui, être obligée de rester chez moi pendant de longs mois a mis à rude épreuve ma patience. Pourtant, ce fut une révélation à plus d’un titre. L’immobilité imposée m’a obligée à regarder ce qui se passait autour de moi. A vraiment regarder. J’ai vu le printemps s’épanouir dans mon grand jardin, j’ai vu la nature qui m’entoure changer et m’offrir tout un tas de cadeaux. Et j’ai surtout réalisé la chance que j’avais de vivre là où j’étais, dans cette maison. Et c’est probablement la plus grande leçon que m’a apportée 2020 : je suis heureuse là où je suis.
Je ne suis pas obligée de chercher les distractions à l’extérieur, à tout prix. Car j’ai déjà beaucoup a porté de main. Pas que je n’ai plus besoin du reste, juste qu’il n’est pas complètement indispensable à ma vie. Le simple fait de pouvoir passer du temps dehors, dans mon jardin, de planter des fleurs, de faire mon premier potager, m’a apporté bien plus que je ne pouvais l’imaginer. Les copines pourront en témoigner, j’ai développé une affection particulière pour mes légumes, notamment pour mes courges ! (Oui Becca, à partir de mars 2021, je filme mes discussions avec mes semis, mes légumes, mes fleurs et surtout, mes courges !).
Qui aurait cru que la citadine que j’étais pourrait s’épanouir à la campagne en faisant pousser des légumes ? Boum,
troisième victoire.
Avant la pandémie, je me suis intéressée de près au fameux Hygge danois pour essayer de le comprendre. Je me suis aussi documentée sur le Lagom suédois. Autant de termes bizarres et de façons de vivre intéressantes dont je n’ai connu le véritable sens que cette année. Ces différentes philosophies de vie venant du nord m’interpellaient depuis un moment, me demandant comment les scandinaves arrivaient à vivre heureux. Je n’en n’ai compris le sens que pendant les confinements.
Le
Hygge, ou l’importance d’être bien chez soi. Les danois vivent de longs mois d’hiver sans forcément avoir la possibilité d’activités extérieures. Nous avons été obligés de vivre chez nous, pendant un superbe printemps d’autant plus frustrant. Alors oui, je me suis inspirée des scandinaves pour remplir mes journées, pour décorer mon intérieur et en faire un joli nid douillet. Non, je n’ai pas passé commande chez
Ikéa, j’ai juste mis en place des rituels, décoré avec des choses qui me font plaisir. Pas de minimalisme chez moi, il ne me réussi pas, mais une déco
Farm House style avec de la récup, des cagettes, des livres partout. Des fleurs et des plantes récoltées régulièrement, de la déco naturelle qui venait de mon jardin et j’étais heureuse.
Le hygge, c’est aussi se satisfaire de petits plaisirs simples. Je suis donc tout naturellement allée sur ce qui me faisait du bien. Le thé, les pâtisseries, la nature, les livres. Et tout cela, je l’avais à porté de main (Ou presque, quand je n’avais plus de farine ^^). Savoir se contenter de ce que l’on a, et faire avec. Là, entre en scène le fameux Lagom : ni trop, ni trop peu, juste ce qu’il faut. L’équilibre, voilà ce que j’ai pu trouver en 2020. Le bon équilibre entre mes besoins et mes envies. Certes, j’aurais toujours mes bibliothèques bien pleines, car cela m’apporte toujours beaucoup de satisfaction. Mais je sais aussi me montrer raisonnable, je vais bien plus à l’essentiel, et sais me contenter de ce que je possède. Boum, quatrième victoire, et pas des moindres.
Alors tu vois, au final, malgré les difficultés, l’actualité et les coups du sort, il y a eu du bon, aussi, en 2020. Pour moi, en tout cas. Mais peut-être que pour toi aussi, il y a eu du bon. Faire ce bilan m’a fait du bien. Je termine l’année plus sereinement, avec un sentiment de satisfaction, celui d’un travail bien fait. Et je repars bien plus confiante pour la suite.
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Oui, je suis vraiment et définitivement un Hobbit.
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Dans tous les cas, je te souhaite une bonne année. Elle ne sera pas forcément merveilleuse, sera probablement encore difficile, mais je souhaite qu’elle t’apporte un peu de bonheur, tu sais, juste ce qu’il te faut.