Moi, Stéphanie (aka Elaura), administratrice du blog Bit-lit.com, rédactrice, maman, sorcière, metalhead, Janeite, chieuse à plein-temps. Aime le thé et les kilts.
Contes de Filles Tome 1 : Opération Cendrillon d'Hope Tarr
Éditions Milady Collection Central Park Sortie le 22 août 2014
Présentation de l'éditeur :
Rédactrice dans un célèbre magazine, Macie Graham est bien décidée à se venger de Ross Mannon, star de la radio, qui a critiqué son dernier article. Pour dénicher des dossiers compromettants, la jeune femme s’introduit incognito dans la vie de Ross en se faisant passer pour la gouvernante dont il a besoin pour éduquer sa fille délurée. L’animateur n’avait pas prévu de tomber sous le charme de son employée en talons aiguilles. Lorsque Macie découvre enfin le secret qui pourrait détruire sa réputation, elle ne sait plus si elle doit étouffer l’affaire au risque de perdre son travail ou la rendre publique, au risque de gâcher ce qui pourrait être un conte de fées…
Mon avis :
Nous connaissions déjà Hope Tarr au travers de ses romances historiques, aussi, l'annonce de la publication de ses romances contemporaines par Milady a réjoui plus d'une des lectrices que nous sommes. Sa série Contes de filles s'inspire des contes que nous connaissons (d'assez loin tout de même) bien que le premier tome Opération Cendrillon n'a de Cendrillon que le nom, même s'il est question de chaussure à un moment donné. Nous avons ici affaire à une romance contemporaine plutôt classique et qui a le mauvais rôle : celui de présenter le contexte et les personnages. Cela rend l'intrigue longue à se mettre en place, pour autant, on finit par s'attacher aux protagonistes et à leurs aventures. Cependant, l'ensemble peut décevoir par son manque de charme et de magie (un comble pour un conte) et la question se pose de savoir si le reste de la série peut répondre à nos attentes. Pour conclure, nous ressortons de cette lecture avec un sentiment mitigé et une pointe de déception. Dommage...
Hell's Horsemen Tome 1 : Indéniable de Madeline Sheehan
Éditions J'ai Lu Collection Passion intense
Sortie le 7 janvier 2015
Présentation de l'éditeur :
J'avais cinq ans lorsque j'ai rencontré Deuce, il en avait vingt-trois. C'était le jour des visites à la prison de Riker. Mon père, Damon Fox dit "le Prêcheur" et président du club de motards des "Silver's Demon's" de New York avait écopé de cinq ans pour agression et usage d'une arme mortelle. Ce n'était pas la première fois qu'il faisait de la prison, et ce ne serait pas la dernière. Les Silver's Demons étaient des criminels reconnus qui vivaient selon le Code et n'en avaient rien à foutre de la société moderne et tout ce qu'elle implique.
Je n'ai jamais oublié le jour où Eva a débarqué dans ma vie complètement foireuse, faisant virevolter ses couettes, des converses aux pieds et partageant ses cacahuètes avec moi. Elle ma dérobée en un instant toute la décence qui me restait, c'est à dire peu mais elle me l'a prise putain de merde et je lui appartient depuis.
Mon avis :
Grâce à la série TV Sons of Anarchy, les romances contemporaines qui mettent en scène des clubs de motards commencent à déferler et il est assez tentant de replonger, le temps d'un roman, dans cet univers particulier. Il faut dire qu'il y a matière à passer un bon moment en compagnie de bad boys avides de sexe, de rock et de violence, et on espère grandement croiser le clone de Jax Teller.
Indéniable, le premier tome de la série Hell's Horsemen de Madeline Sheehan était attendu comme le messie, puisque premier du genre à être édité en France, mais force est de reconnaître qu'on en attendait peut-être un peu trop.
Ce premier opus retrace l'histoire d'amour passionnée d'Eva et de Deuce, de 18 ans son aîné. Cette dernière information sera l’élément déclencheur de toute une série d’événements qui empêcheront les deux héros d'être ensemble, d'être heureux, de vivre leur amour librement. Mais il n'y a pas que ça, car Deuce est le président des Hell's Horsemen et Eva est la fille du président du club rival, les Silver Demons, autant dire que ça fait beaucoup d'embûches et beaucoup.... d'emmerdes à surmonter.
Si cette histoire à la Roméo et Juliette façon bikers avait un réel potentiel à la base, nous sommes rapidement déconcertés, voire déçus à la lecture. Les tranches de vie s'enchaînent de manière chronologique, alternant les points de vue de nos deux protagonistes, mais sans que leurs psychologies soient réellement développées et c'est le principal reproche que nous pouvons faire à ce récit. L'auteur parcourt 18 années de vie et la frustration est souvent là car tout est nommé mais rien n'est approfondie, d'autant plus qu'il n'y a aucune intrigue véritable. Difficile dans ce cadre d'avoir de l'empathie pour les héros. Pour le coup, on reste en retrait et c'est bien dommage, car il y a aussi de bonnes choses : le background, le style brut de décoffrage, la violence du récit et les personnages secondaires (même si à peine survolés) nous donnent envie de poursuivre notre lecture de manière addictive, et c'est un paradoxe que je ne peux expliquer.
Un sentiment mitigé donc après ce premier tome, mais maintenant que les personnages et l'univers de la saga sont posés, la suite devrait s'avérer bien plus intéressante.
Il était une fois deux frères,
héritiers de l'entreprise familiale, qui parcouraient les États-Unis
à la recherche de différents monstres, fantômes, démons, pour
leur régler leur compte. L'un est un grand fan de musique rock,
l'autre de salade bio. Ils sont très différents mais mus par la
même soif, celle de venger leur mère et retrouver leur père. Ces
chasseurs particuliers ne sont pas des héros, non, ils volent,
arnaquent, mentent régulièrement pour parvenir à leurs fins et sont
très efficaces avec une machette. Cerise sur le gâteau ? Ce
sont deux bombasses qui peuvent faire flancher un troupeau de nonnes
d'un regard et ils chevauchent une magnifique Impala de 1967.
Des chasseurs comme ça, j'en veux tous
les jours. Tu l'as bien compris lecteur, je parle bien sûr des frères
Winchester.
Supernatural, c'est 10 années de
bavage intense devant ta télé. 10 saisons de qualité inégale,
mais qui ravissent toujours autant le public. Mais c'est avant tout
la série qui réunit le fandom le plus déjanté et le plus
hétéroclite que je connaisse et ce pour différentes raisons :
premièrement, Supernatural ne se
prend jamais au sérieux, du moins, pas tout le temps, malgré les
tragédies qui frappent ses protagonistes. Pour preuve, l'humour est
quand même souvent présent, d'autant plus dans les méta-épisodes
qui sont de véritables parodies (Je crois que The French Mistake
restera dans les annales!).
Un ton résolument fantastique,
tragique, dont la romance, bien que présente de temps en temps, est
loin de prendre le pas sur l'intrigue principale de chaque saison.
Pour le coup, les allergiques aux romances adolescentes type The
Vampire Diaries se sentent l'aise avec les Winchester, sûr d'avoir
régulièrement du sang et de la baston.
Les dialogues : voui, on s'insulte
gaillardement, et c'est un peu devenu la marque de fabrique de la
franchise. Le fameux « Bitch, Jerk » est quasi un
symbole de lutte (j'exagère à peine) et c'est carrément
rafraîchissant d'avoir une série non aseptisée avec des « son
of a bitch » bien placés, c'est-à-dire très très
souvent.
Les acteurs ! Le casting est
quand même super sympa et mis à part les frères Winchester qui
sont de grands beaux gosses (Jensen et Jared, je vous aime d'amour pas du tout platoniquement), il n'y a pas de starlettes siliconées
ou de mâles photoshopés pour jouer les personnages importants de
la série. Pour preuve, Castiel ou Crowley, interprétés
respectivement par Misha Collins et Mark Sheppard ne sont pas
vraiment des tops models. Pour le coup, la série n'en paraît que
plus humaine et presque plus réaliste (un comble pour une série
fantastique) que beaucoup d'autres.
Je terminerai par la musique, qui
est, disons-le tout net, une actrice à part entière, surtout dans
les premières saisons. Les goûts de Dean Winchester (et surtout de
son acteur, grand fan de rock devant l’Éternel) étant largement
partagés, et toujours en adéquation avec les événements et les sentiments des personnages.
Bien sûr, du haut de mes 40 ans, je ne
suis bien évidemment pas tombée dans le piège du marketing
efficace et extrêmement tentant qui favorise également le succès
de la franchise.
Je ne vois pas de quoi tu parles...
Mais je dois reconnaître que
la série a considérablement influencé mes goûts en matière
d'anges, de démons, de bad boys et de sel culinaire, et elle reste
une grande amie en matière de musique, me prouvant que non, je ne
suis pas seule à écouter Boston ou Bad Company (ou d'avoir envie de glisser des petits mots doux à Dean...)
La musique, parlons-en, puisqu'elle est
importante à mes yeux, et certainement aux tiens, lecteur, voici une
playlist Supernatural des différents titres entendus tout au long
des 10 saisons. Elle ne sera pas complète, loin de là, mais ce sont
les titres qui ont le plus retenus mon attention et qui sont, pour
moi, représentatifs de la série. Go on!
On commence bien évidement par le titre emblématique de l'épisode de fin de saison, le fameux Carry on wayward son de Kansas, celui qui marque l'épilogue et généralement l'arrivée d'un gros tas d'emmerdes. On l'aime tous et on le redoute à chaque fois, mais on ne s'en lasse jamais !
On enchaîne avec ACDC, Foreigner, Rush, Black Sabbath, Free et Boston !!
Tu en veux encore ? j'en ai plein !!!! Bad Company, Blue Oyster Cult, Joe Walsh
On continue dans le classic rock, parce que tu le vaux bien lecteur !!! Joe Walsh encore (on l'aime beaucoup à la maison et dans la série aussi ^^), Ted Nugent, Nazareth, Jefferson Airplane !
Il y a 10 saisons en tout, donc c'est loin d'être terminé, mais voui mais voui, place à Styx, Booker T & T MG's, Lynyrd Skynyrd, Creedence Clearwater Revival !
Non, ne t'inquiètes pas, je n'oublie pas les grands moments, le fameux Eye of the tiger de Survivor, version originale et version Dean Winchester \o/
Un peu de Lucero au passage, et puis Molly Hatchet, Warrant, David Bowie, Foghat !
Il va falloir conclure, sinon je sens que je vais te donner une play-list de 10 heures d'écoute, allez, quelques derniers pour la route : Brett Detar, The Reverend Horton Heat, The Outdoors, and All out of love by Air Supply and Dean Winchester !
Voilà, toutes les bonnes choses ont une fin, la saison 10 vient tout juste de se terminer, mais la saison 11 débarque en octobre prochain, see you soon darling ! On sera toujours là pour toi !
Et si le dernier homme au monde qu’Elizabeth Bennet accepterait d’épouser... était son mari ?
Dans Orgueil et Préjugés de Jane Austen, Elizabeth affirme à l’orgueilleux Mr Darcy qu’il serait le dernier homme au monde qu’elle consentirait à épouser. Et si elle n’avait jamais prononcé ces mots ? Dans cette réécriture d’Orgueil et Préjugés, Elizabeth consent malgré elle à devenir la maîtresse de Pemberley, déclenchant un jeu de chassés-croisés qui risque de mettre en péril leur amour…
Mon avis :
Une réécriture d'Orgueil et Préjugés très agréable à lire et surtout assez novatrice puisque l'auteur nous offre un point de vue très différent de l’œuvre d'origine : et si Elizabeth avait accepté la première demande en mariage de M. Darcy ?
En effet, ici, au lieu d'assister au célèbre échange plutôt cinglant entre Elizabeth et Darcy, où elle lui affirme qu'il serait le dernier homme qu'elle souhaiterait épouser, elle y consent par dépit, prise au piège d'une condition qu'elle n'a jamais voulue. En peu de temps, elle se retrouve mariée et loin de cette famille qui fait tant honte à son mari. Diriger Pemberley ne lui sied guère, commence alors une longue période où Elizabeth oublie même son propre nom tout en détestant l'être qui partage son lit, jusqu'à ce qu'elle arrive à déceler en lui autre chose que de l'orgueil et du mépris.
Un roman bien écrit et qui se lit avec beaucoup de plaisir, d'autant plus si l'on connaît l’œuvre originale. En effet, quelle janéite n'a pas rêver de voir M. et Mme Darcy dans leur quotidien ? Même si, ici, le ton n'est pas à la joie, le chassé-croisé de notre couple fétiche étant souvent violent et douloureux pour eux. Bien évidemment les choses finissent par s'arranger, mais ce ne sera pas sans peine, au point que les remises en question incessantes d'Elizabeth finissent par devenir un peu agaçantes. Mis à part ce petit bémol, c'est une réussite, l'auteur allant même jusqu'à nous offrir de très jolies scènes hot entre nos deux héros (avouez-le, vous en rêviez !!!).
Respectueux de l’œuvre originale tout en étant très audacieux, Elizabeth Darcy ravira aussi bien les passionnés de Jane Austen que les néophytes et accompagnera agréablement votre Tea Time printanier pour quelques heures.