En ce jour béni de rentrée scolaire, les parents exultent ou, au contraire, stressent autant que leur progéniture.
Moi, qui ai posé un jour de congés spécialement pour accompagner mon Poulpe dans la grande aventure du CP, je suis plutôt sereine, profitant allègrement de ces quelques heures de liberté, sans enfant, mais surtout sans travail... et pourtant, quand je regarde autour de moi, je vois des piles de livres à ranger, du ménage à faire, du repassage en retard... À croire qu'un jour de réel repos est juste mission impossible quand on est mariée et mère.
Eh bien vous savez quoi ? J'ai décidé, juste pour aujourd'hui, de rester aveugle à ce qui m'entoure. Le ménage ? Il attendra ce weekend. Ranger les livres ? Je fais mine de les ignorer. Le repassage ? Il nous reste bien deux ou trois TS à porter. Je suis fatiguée. Je fais grève.
Junke food pour le repas de midi, fraîchement préparée par le camion d'à côté. Écrire un petit billet pour le blog, la musique à fond dans les oreilles. Se préparer une théière pleine et se choisir quelques DVD, voilà à quoi j'aspire aujourd'hui.
Mon cœur est à Pemberley, à Bath ou à Northanger Abbey.
Je n'ai pas envie d'échanger sur le temps qu'il fait ou sur le conflit en Syrie. Éloignez de moi la misère et la souffrance, je la côtoie tous les jours dans mon bureau, non merci. Le choix des acteurs sur l'adaptation de Fifty Shades of grey ? Je me sens tellement peu concernée que je me demande si je ne suis pas un alien.
Je ne veux que de l'amour et des jolis mots. Des bals et des menuets. Me fermer à la réalité juste le temps d'une journée. Et fantasmer abondement sur une brochette d'acteurs britanniques déshabillés (enfin, presque, dans ma tête, ils sont toujours tout nus).
J'ai lu il y a peu sur l'excellente page Jane Austen is My Wonderland, que les œuvres de Jane avaient été proposées comme thérapie à des soldats après la seconde guerre mondiale. Je veux bien le croire. Ce sera ma thérapie du jour. Ce sera mon Austen Day...
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire