Un grand moment de littérature !
La Splendeur des âmes
d'Edith Wharton
Editeur : Presse de la cité
Sortie le 2 février 2012
Présentation de l'éditeur :
Issue de la bonne société new-yorkaise, Européenne d’adoption, elle
passa une grande partie de sa vie en France, Edith Wharton n’a pas cessé
de jeter un regard critique, voire féroce, sur un milieu qu’elle
connaissait bien ni de témoigner d’une compassion humaniste pour les
malheurs de ses contemporains.
Les femmes sont au cœur de son œuvre : femmes prisonnières de leur
éducation, du carcan social, du pouvoir de l’argent, de leurs passions
contrariées ou refoulées, femmes piégées dans un monde d’hommes. Celle
que son ami Henry James appelait "l’ange de la dévastation" a su décrire
la splendeur et la misère des âmes avec une liberté qui fait d’elle
une pionnière de la modernité en littérature.
Mon avis :
Edith Wharton écrit sur ce qu’elle connaît le mieux, la haute société
new-yorkaise du début du XXe siècle. Milieu cruel et sans concession,
qui juge plus vite qu’il ne réfléchit, où l’apparence prévaut sur les
sentiments.
Chacun de ses romans suit le destin de femmes sacrifiées sur l’autel de
la réussite sociale, dont les décisions pas toujours glorieuses les
mèneront à leur perte quoi qu’elles choisissent, l’amour ou l’argent.
L’auteur ne traite jamais ses héroïnes à la légère, leur psychologie
très fouillée en fait des femmes imparfaites, dont les actes peuvent
tantôt agacer, tantôt émouvoir, mais rien n’est jamais tout blanc ou
tout noir. Les thèmes qu’elle aborde, - l’apparence toute puissante, le
pouvoir et l’argent, l’exclusion sociale - confèrent à ses romans une
certaine modernité qui dépasse finalement le contexte de ses écrits. Ils
sont toujours incisifs, féroces et terriblement bouleversants.
La splendeur des âmes regroupe ses romans les plus connus : Chez les heureux du monde, Les Beaux Mariages, Eté ; Le Temps de l’innocence et La Splendeur des Lansing.
Un splendide omnibus, indispensable pour découvrir ou redécouvrir cette
romancière atypique qui fut la première femme à recevoir le prix
Pulitzer en 1921 pour Le Temps de l’innocence.
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